8 février 2020, 6ème Journée mondiale de prière et de réflexion contre la Traite des personnes
Équipe France
Aujourd’hui, nous célébrons ensemble la sixième Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des personnes. « La première mission de l’Eglise est la prière » nous dit le Pape François. Nous vous proposons de lire les témoignages qui suivent avant de prendre un temps de silence et de prière pour toutes ces victimes, ils sont nos frères et sœurs en humanité.
Prière
« Dans de nombreuses régions du monde, la traite est un fléau qui frappe tout le monde, sans distinction, mais surtout les plus pauvres ou ceux que l’on peut appeler de différentes façons, « les derniers », les « exclus » de notre société. Ceux qui vivent en marge et les plus faibles, comme les femmes et les enfants, sont les victimes privilégiées des injustices et des abus. Que Sainte Bakhita, dont l’Église célèbre la mémoire aujourd’hui, intercède pour eux et pour les nombreuses Joséphine Bakhita de notre temps. Amen »
Témoignages
Une femme Ougandaise : « Je travaillais dans une usine chimique en Ouganda. Après être tombée malade à cause d’une allergie aux matériaux que nous utilisions, j’ai dû quitter le travail. J’ai acheté un petit kiosque pour vendre de la nourriture aux passants. Tout allait bien, jusqu’au jour où j’ai été escroquée par une agence qui m’a offert de travailler au Moyen-Orient. Je croyais avoir là une grande opportunité, au contraire, je me suis retrouvée dans un contexte d’esclavage domestique. Je travaillais sans relâche et je n’étais ni nourrie ni rémunérée… »
Un homme né en Thaïlande : « J’ai 40 ans et j’ai vécu une bonne partie de ma vie avec ma famille dans un bidonville en Thaïlande. Je n’ai pas pu faire d’études parce que mes parents étaient pauvres, je n’avais pas de papiers d’identité et je souffrais et je souffre toujours de schizophrénie. Je gagnais ma vie en vendant des déchets. Quand l’occasion m’a été présentée de monter à bord d’un bateau de pêche, j’ai accepté la proposition, j’étais las de tant de pauvreté. Je rêvais de faire le tour du monde. Malheureusement, je me suis retrouvé dans une situation pire qu’avant : je mangeais très peu et je ne me reposais jamais. Même la rémunération promise n’est jamais arrivée. Après quelques mois, j’ai été abandonné sur une île en Indonésie. Je ne comprenais pas leur langue, j’ai beaucoup souffert… ».
Une femme Nigériane désormais en Italie : « J’avais décidé de quitter mon pays, le Nigeria, après la mort de mon père. Je voulais aider ma mère et mes frères. Quand je suis arrivée en Italie avec la promesse d’un emploi, je me suis retrouvée sur le trottoir, sous les ordres d’une proxénète qui me faisait subir des violences physiques et psychologiques. Je pensais qu’une fois la dette payée, je serais libérée de ce cauchemar. Mais ils me demandaient de plus en plus d’argent. Seule et sans papiers, j’ai fini en prison, même si j’étais innocente… »
Dans de nombreuses paroisses dans le monde, aura lieu ce soir une veillée de prière pour prier « Ensemble contre la traite des personnes ».
Pour télécharger les textes et le fil conducteur de cette veillée
Marie Claire, Equipe France