Accueillir, Protéger, Promouvoir, Intégrer
Équipe FranceDans son message lors de la 105ème Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 29 septembre 2019, le Pape proposait une manière d’agir qu’il résume en quatre verbes : accueillir, protéger, promouvoir et intégrer. Il ajoutait : « Ces verbes ne valent pas seulement pour les migrants et pour les réfugiés. Ils expriment la mission de l’Église envers tous les habitants des périphéries existentielles ».
Pour entrer un cheminement personnel avec l’intention de ce mois
« Prions pour que le cri de tant de migrants victimes de trafics criminels soit entendu et pris en compte. »
notre itinéraire de foi s’appuie sur ces quatre verbes.
Pas 1 – Accueillir

« Voici comment fut engendré Jésus Christ : Marie, sa mère, avait été accordée en mariage à Joseph ; avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, … décida de la renvoyer en secret.Comme il avait formé ce projet, voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : ‟Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse, puisque l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint.” … Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. » (Mt 1,19-20.24)
Joseph est humainement troublé à cause de l’enfant que porte Marie. L’ange lui ouvre les yeux de la foi et tout devient limpide pour lui, même si le mystère demeure. Il se donne tout entier au service de son épouse et de l’enfant qu’elle porte.
Comment l’ange du Seigneur m’aide-t-il à accueillir des réalités difficiles qui me dérangent ? Comment les migrants m’aident-t-ils à voir la réalité d’une manière nouvelle, avec le regard de l’ange ?
Pas 2 – Protéger

« Après le départ des Mages, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte. » (Mt2,13-14)
L’ange révèle à Joseph, le pilier de la famille, que la vie de l’enfant est en danger. Sans délai, de nuit, sans souci de son confort, il fait ce qu’il faut : il se retire en Égypte avec l’enfant et sa mère. Dans l’obéissance Joseph ne fuit pas. Il se retire.
Quand je vois que la vie des autres est en jeu, comment je me laisse conduire par l’Esprit du Seigneur pour agir ?
Pas 3 – Promouvoir

« Jésus se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied.En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades.Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! »Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. »Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. »Jésus dit : « Apportez-les moi. »Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule.Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés » (Mt 14,13-20)
Toute la journée les disciples sont restés bien discrets pendant que Jésus guérissait. À sa manière, il nourrissait la foule. Les disciples, soucieux d’intendance interviennent. Jésus les prend à contre-pied : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Les voilà au pied du mur. Jésus ne les abandonne pas à leurs faibles moyens.
Ai-je le souci d’aider les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes, sans prendre leur place ni les abandonner ?
Pas 4 – Intégrer

« Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. » (Jn 15,12-17)
Des pauvres hommes qu’il a réunis, Jésus fait ses amis. Il ne les avait pas considérés comme serviteurs, mais lui-même avait pris la tenue de service. Après la résurrection, ils deviendront serviteurs des hommes par amour de Jésus. Ils feront aux autres ce que Lui a fait pour eux.
Ai-je ou est-ce que je consens à avoir de vrais amis, pas pour les services qu’ils peuvent me rendre ou l’honneur qu’ils peuvent me faire ?
P. Daniel Régent sj, Directeur national
Pour découvrir le Message du Pape pour la 105ème journée du migrant et du réfugié