Avec les plus malmenés, construire
un monde plus juste et plus solidaire
Maryse Deray, CCFD-Terre solidaire, et le Réseau Mondial de Prière du Pape 
Maryse a rejoint depuis deux ans une équipe du CCFD-Terre solidaire1 à Toulouse et découvre progressivement la richesse de cette association nationale, ouverte sur le monde et ses problématiques.
Pourquoi le CCFD-Terre Solidaire ?
J’ai développé depuis bientôt 20 ans un compagnonnage avec des associations engagées dans la solidarité internationale. Mon engagement auprès du CCFD-Terre solidaire a été motivé par des campagnes qui m’ont interpellée. Avec celle de « l’éthique sur l’étiquette », très perturbante après l’accident qui a coûté la vie aux travailleurs du secteur textile en Inde, j’ai perçu de façon plus aigüe l’impact de mes choix, en tant que consommatrice, sur les conditions de travail de populations exploitées. Le « Terre solidaire » a pris un sens fraternel : je suis liée aux autres, embarquée sur une même planète. Le vêtement que j’achète a un coût social et environnemental. Certains le paient au prix fort.
Quelles sont les nouvelles « croisades » du CCFD-Terre solidaire ?
Mon arrivée dans l’équipe du CCFD-Terre solidaire a coïncidé avec un travail de réflexion mené collectivement pour la définition des orientations qui vont guider l’association pour la période 2021-2027. C’était une vraie chance pour démarrer cet engagement. J’ai pu apporter ma contribution mais surtout découvrir les dynamiques qui portent l’association. Et elles sont ambitieuses : « Être les forces du changement » !
Pour nourrir cette vision, le CCFD-Terre solidaire va se doter d’un laboratoire d’idées en faisant appel aux bénévoles, aux salariés, aux partenaires et à des personnes expertes dans leur domaine.
Il s’agit d’évoluer et d’adapter les modes d’action pour rester au plus près de l’actualité et des problèmes persistants et émergents.
Quels sont ces « signes des temps » ?
Jusqu’en 2027, l’association souhaite particulièrement s’investir dans quatre champs d’action : construire la souveraineté alimentaire, promouvoir un modèle de développement économique fondé sur la justice économique, mettre en œuvre une stratégie globale concernant les migrations internationales et promouvoir une culture de paix.
Quand on relit le début de l’année 2022, on est saisi par la justesse de ces propositions : on éprouve le sentiment d’un système à bout de souffle et qui court à sa perte. Il faut repenser nos modes de vie et les équilibres économiques et géopolitiques. Il faut réinventer notre quotidien et remettre du bon sens en gérant nos ressources avec « économie » et souci de l’autre, ici et ailleurs.
La campagne « Justice climatique » menée en 2021 était prémonitoire : il s’avère impérieux de réduire nos émissions carbone au lieu de prétendre les compenser. Les projets mis en place ne prennent souvent pas en compte les besoins des populations locales, expulsées de terres nourricières, dorénavant destinées à la plantation d’arbres. Ils ne résolvent pas les problèmes mais les aggravent.
Qu’est-ce qui distingue le CCFD-Terre Solidaire d’une autre ONG travaillent sur ces mêmes thématiques ?
L’ADN de l’association c’est la spiritualité chrétienne, c’est l’engagement social de l’Église. Être bénévole au CCFD-Terre solidaire, c’est témoigner d’une attention fraternelle à l’autre et un « autre » malmené, affamé, privé de dignité et avec qui on souhaite construire un avenir meilleur, « notre » avenir dans « notre » maison commune.
A entendre ces paroles, nous réalisons combien est précieux le rôle des bénévoles impliqués dans les associations de solidarité internationale. Avec le Réseau Mondial de Prière du Pape, portons-les dans la prière pour qu’ils sachent honorer cet engagement.
Maryse Deray, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France
(1) Consulter le site du CCFD-Terre solidaire.
Lire aussi sur le site l’expérience de l’ONG Eau et Vie.