Fiche 28 : Relire sa vie pour y trouver Dieu (2)
Frédéric Fornos sj, Réseau Mondial de Prière du Pape
« J’ai bien compris que ce qui était important dans ce temps de prière n’était pas d’abord de regarder nos fautes et nos péchés mais de remercier Dieu pour sa présence dans notre vie » dit Samuel.
En effet, nous avons l’habitude de regarder ce qui ne va pas dans nos vies. Il arrive parfois, en fin de journée, que je sois énervé ou attristé à cause d’une conversation ou d’un événement qui a eu lieu. Du coup cela prend tout mon horizon, toute mon énergie, toutes mes pensées. Pourtant, j’ai peut être aussi vécu de très bons moments dans la journée mais je ne m’en souviens pas, comme s’ils n’avaient plus de valeur ou de poids face aux mauvais. Le fait de s’arrêter, de demander au Seigneur de voir d’abord la lumière, et de prendre le temps de regarder ce qui été de l’ordre de la vie, de la joie, si infime soit-elle, change tout. Cela met de l’ordre en moi, change mon regard, et remet chaque chose à sa juste place : « L’arbre ne cache plus la forêt ». Les événements difficiles ne parasitent plus alors ma vie, m’empêchant de voir ce que le Seigneur m’a donné.
Avoir d’abord reconnu ce qui m’a ouvert à la vie et en avoir remercié le Seigneur me permet d’accueillir dans un second temps, plus calmement et à sa juste mesure, ce qui a été plus éprouvant.
Exercice
2er TEMPS – DEMANDE DE LUMIÈRE ET PARDON –
Il ne s’agit donc pas de faire la liste de mes péchés, avec une appréciation morale, ou d’une enquête sous forme d’inquisition intérieure.
A la lumière de l’Amour du Seigneur je regarde tout ce qui m’a enfermé, attristé, asséché, divisé avec moi-même, tout ce qui a été refus d’aimer. Il s’agit de reconnaître ce qui est mortifère dans ma vie comme un simple constat, sans jugement de ma part.
Me rendre attentif ainsi à mes affects me permet de reconnaître le lieu de mon combat spirituel. C’est le lieu où le Seigneur m’appelle à avancer pour me tourner davantage vers la vie. Car le péché sépare de DIEU, Celui qui est à la source de la vie.
Si je suis en cause je peux demander pardon au Seigneur.
Frédéric Fornos, jésuite
Pour aller plus loin
Je peux aussi demander sa lumière au Seigneur pour comprendre comment cela est arrivé. Est-ce que cela vient de mon attitude ? Comment en suis-je venu à cette désolation, cet enfermement, cette division intérieure ? Cela vient-il de moi ou d’ailleurs ? La relecture est aussi un discernement spirituel.
Si j’en suis sorti, comment en suis-je sorti ? C’est toujours instructif. Reconnaître ce qui nous enferme, notre péché, c’est reconnaître le lieu du combat spirituel. Ce n’est pas un jugement, mais un constat. J’ai à déterminer s’il y a lieu de changer quelque chose afin de ne pas me laisser entraîner à l’avenir dans ces lieux, où je me sais vulnérable. Et à demander pardon au Seigneur.
Ecouter – Méditation guidée
Évangile selon saint Luc chapitre 7 Jésus et la pécheresse
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