« Je prends le temps d’entrer dans la prière, de me disposer selon les divers préambules, pourtant je n’y arrive pas, j’ai du mal à y entrer, mon esprit vagabonde et j’ai l’impression d’être seule face à moi-même… », me dit Laura.

Il peut y avoir plusieurs raisons à cela, en voici deux :

1. Je me cherche moi-même. Lorsque je dispose mon corps et mon cœur, c’est toujours en vue d’une rencontre, en vue de rencontrer le Seigneur. Mon cœur doit désirer profondément cette rencontre. Les « préambules » (voir Fiches 2 à 9) qui nous disposent à la méditation ne sont pas là pour rechercher une détente et un bien-être corporel ni la paix intérieure, mais pour nous disposer intérieurement à la rencontre de Jésus Christ. Il s’agit donc de prendre le temps de réveiller en soi le désir de rencontrer le Seigneur.
2. Je résiste. C’est le propre du combat spirituel. Je peux désirer prier, mais tout résiste en moi, comme tu le dis « mon esprit vagabonde », et malgré mes efforts pour prier, mes pensées sans cesse fuient ailleurs… Que faire ? La clé, c’est de « se disposer » — Fiche 2. Il peut arriver que nous vivions les « préambules », ce « sas d’entrée » dans la prière, dans la précipitation, sans goût, « parce qu’il faut le faire », de manière mécanique, sans laisser notre cœur s’éveiller peu à peu à la présence du Seigneur. Face à ce qui résiste en moi, j’ai à me rappeler tout l’amour du Seigneur pour moi, combien Il désire me rencontrer et m’accueillir dans son amour. Voir « Une réponse d’amour » — Fiche 9.

Exercice

Saint Ignace dit : « Quand je me réveillerai, sans laisser place à telle ou telle pensée, porter aussitôt mon attention sur ce que je vais contempler dans le premier exercice […] » Dès que je vais méditer ou contempler un récit biblique, il s’agit d’orienter son cœur et ses pensées vers ce temps de prière et vers Celui que je désire rencontrer. C’est ainsi qu’Ignace nous invite à éveiller et orienter notre désir.