Noémie a 22 ans. Issue d’une famille athée, elle est aujourd’hui en chemin vers le baptême. Elle témoigne ici de sa rencontre avec Louis, de l’éclosion du sentiment amoureux, et de son évolution pour faire le choix après quelques années de se mettre en route vers une préparation au sacrement du mariage.

Une rencontre par étapes

Je m’appelle Noémie, j’ai 22 ans et je fais des études à Lyon. Je viens d’une famille complètement athée, où l’on ne parle absolument pas de religion. Aujourd’hui, je suis catéchumène et je prépare mon baptême. Je suis arrivée à Lyon pour faire une classe préparatoire en sciences ; j’avais à peine 18 ans. La classe préparatoire est gérée par une institution catholique, et la part d’étudiants croyants est bien plus importante que ce que j’avais toujours connu.

Le premier jour de cours dans ce lieu où je ne connaissais personne, j’ai tout de suite remarqué Louis ; je crois que ce n’était pas réciproque ! Au fur et à mesure des jours, je comprenais que Louis était croyant et cela m’intriguait un petit peu ; il m’intriguait beaucoup en fait.
On s’entendait bien, mais pas plus que deux copains. J’ai commencé à penser à lui un peu plus que ce que j’aurai voulu ; j’ai fini par lui en parler et je me suis pris un sacré vent ! Je me suis dit : maintenant Noémie, tu passes à autre chose, tu n’y penses plus, c’est juste un ami.
Le temps passe, l’année se termine ; je sais que je l’apprécie toujours autant, mais rester amis nous permet d’en apprendre plus l’un sur l’autre sans avoir d’attentes particulières.
Un jour il me dit que c’est réciproque mais qu’il ne veut pas s’engager, que le jour où il s’engagera avec quelqu’un, c’est qu’il se verra vraiment longtemps avec cette personne. De mon côté, je ne comprends pas vraiment mais je respecte. Et puis ça commence à me faire peur. Cela a duré encore quelques mois avant qu’on se mette enfin d’accord que, oui, on était vraiment amoureux l’un de l’autre.

Au départ, notre relation était un peu bancale. Je m’appuyais beaucoup sur lui et lui ne s’exprimait pas quand ça ne lui plaisait pas. On a fini par se séparer au bout d’un an, le temps de retrouver chacun un équilibre, et l’on s’est remis ensemble trois mois plus tard. Chacun avait alors une vie personnelle épanouissante, et les moments où l’on se retrouvait étaient un plus. On a réappris à se parler et à s’exprimer quand ça n’allait pas, et aussi quand ça allait ; et le fait d’exprimer autant nos sentiments et nos ressentis n’a fait que nous renforcer.
Ce qui, pour moi, a évolué, c’est le fait de trouver du bonheur dans son bonheur à lui. Avant, je ne trouvais du bonheur que lorsqu’il était près de moi, quand il était loin j’étais triste, quand bien même il était avec des amis à s’amuser. Aujourd’hui, le simple fait de l’imaginer heureux me remplit de joie. Cette année, nous sommes à des centaines de kilomètres l’un de l’autre et pourtant nous sommes plus soudés que jamais car on a une confiance immense l’un en l’autre, confiance qui s’est construite grâce à nos discussions où l’on s’exprime en vérité.

Construire un amour en vérité avant de prendre la décision de vouloir s’aimer pour la vie.

En chemin vers le mariage

Louis m’a fait sa demande en mariage, et l’on a décidé de s’engager encore un peu plus dans notre vie de famille future. Nous allons faire une préparation au mariage avec un prêtre pour approfondir notre relation. C’est une préparation exigeante l’un envers l’autre afin de construire un amour en vérité avant de prendre la décision de vouloir s’aimer pour la vie.
On m’a dit un jour que le sentiment amoureux et aimer étaient deux choses différentes : le sentiment amoureux, c’est le début de la relation, quand on a des papillons dans le ventre, c’est super beau mais ce sentiment se transforme avec le temps. Aimer, c’est un choix ; on choisit d’aimer l’autre le restant de nos jours, pas seulement les jours où on le trouve sympa mais aussi les jours où il nous énerve, parce que l’on sait que c’est la personne en qui on a le plus confiance et que cette personne ne veut que notre bien.

Il n’y a pas de recette miracle pour l’amour, pour choisir si oui ou non c’est la bonne personne. Chacun avance à sa façon et avec son vécu. Le meilleur conseil que je pourrais donner, c’est de s’épanouir personnellement avant de partager sa vie avec quelqu’un sinon on projette ses peurs sur l’autre et ça ne fonctionne pas. L’autre conseil, ce serait de ne pas hésiter à parler, pour connaître réellement la personne avant de se lancer, afin de ne pas se blesser mutuellement et d’exprimer ce que l’on ressent et les attentes que l’on peut avoir.

Noémie

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