Amoris Laetitia : Dans le couple, cultivons la patience
Claire Ranquet, Réseau Mondial de Prière du Pape en France
« Prions pour les jeunes qui se préparent au mariage avec le soutien d’une communauté chrétienne : qu’ils grandissent dans l’amour, avec générosité, fidélité et patience. »
Générosité, fidélité et patience. Trois exigences souvent mises à mal dans les relations au sein du couple… Dans l’Exhortation apostolique Amoris Laetitia, le pape François souligne ces difficultés qui jalonnent la vie des couples et fragilisent le mariage.
« Au risque de simplifier à l’extrême, nous pourrions dire que nous vivons dans une culture qui pousse les jeunes à ne pas fonder une famille, parce qu’il n’y a pas de perspectives d’avenir. Par ailleurs la même culture offre à d’autres tant d’options qu’ils sont aussi dissuadés de créer une famille ». Dans certains pays, de nombreux jeunes « sont souvent induits à repousser leur mariage pour des problèmes économiques, de travail ou d’études. Parfois aussi pour d’autres raisons, comme l’influence des idéologies qui dévaluent le mariage et la famille, l’expérience de l’échec d’autres couples qu’ils ne veulent pas risquer de vivre à leur tour, la peur de quelque chose qu’ils considèrent comme trop grand et trop sacré, les opportunités sociales et les avantages économiques qui découlent de la simple cohabitation. »
« Dans le mariage, on vit également le sens de l’appartenance complète à une seule personne. Les époux assument ce défi et le désir de vieillir et de se consumer ensemble et ainsi ils reflètent la fidélité de Dieu. Cette ferme décision, qui caractérise un style de vie, est une « une exigence intérieure du pacte d’amour conjugal », car « il est difficile que celui qui ne décide pas d’aimer pour toujours, puisse aimer vraiment pour un seul jour ». Mais cela n’aurait pas de sens spirituel s’il s’agissait uniquement d’une loi vécue avec résignation. C’est une appartenance du cœur, où Dieu seul voit (cf. Mt 5, 28). »
« Si nous ne cultivons pas la patience, nous aurons toujours des excuses pour répondre avec colère, et en fin de compte nous deviendrons des personnes qui ne savent pas cohabiter, antisociales et incapables de refréner les pulsions, et la famille se convertira en champ de bataille. […] Cette patience se renforce quand je reconnais que l’autre aussi a le droit de vivre sur cette terre près de moi, tel qu’il est. »
Claire Ranquet, Réseau Mondial de Prière du Pape en France