Des chiffres qui parlent : le taux de scolarisation en Afrique
Claire, Equipe France
Pour prendre la mesure de la réalité de la disparité entre les pays dans l’immense continent africain lorsqu’on parle de scolarité, il est bon de revenir à des chiffres. Nous vous proposons un rapide panel pour que notre prière soit bien enracinée.
Quelques chiffres révélateurs du taux de scolarisation des enfants et des jeunes d’Afrique subsaharienne.
De toutes les régions du monde, c’est l’Afrique subsaharienne qui a le taux le plus élevé de jeunes exclus de la scolarité. Plus d’un cinquième des enfants âgés de 6 à 11 ans n’est pas scolarisé, suivi par un tiers des jeunes âgés de 12 à 14 ans, selon les données de l’ISU (Institut de statistiques de l’Unesco). Ces chiffres trouvent des explications du côté de la pauvreté et révèlent des disparités selon les pays mais aussi le sexe.
Quelles sont les principales raisons de ces difficultés d’accès à l’éducation ?
La démographie : augmentation de la population jeune. L’Afrique a la plus jeune population au monde avec 70 % de la population sous la barre des 30 ans. Pour 100 enfants d’âge scolaire en 2000, on en compte aujourd’hui à peu près 135. Les systèmes éducatifs de nombreux pays sont tout simplement incapables de faire face à la demande.
Les conflits armés constituent également un obstacle majeur à l’éducation.
La taille des classes : Dans la moitié des pays pour lesquels des données sont disponibles en Afrique subsaharienne, les classes au primaire dépassent 50 élèves. Au Burundi et à Madagascar, par exemple, les classes regroupent plus de 60 élèves, tandis qu’au Tchad, les classes de première année d’études rassemblent en moyenne 85 élèves.
L’accès à l’eau, à l’électricité, et aux manuels scolaires : Seules 22% des écoles ont accès à l’électricité et moins de la moitié à l’eau potable. En Afrique subsaharienne, 31% des écoles primaires n’ont pas de toilettes.
La pénurie de manuels est réelle. Au Cameroun, par exemple, en moyenne onze élèves doivent partager le même manuel de lecture.
Besoins en enseignants : En Afrique subsaharienne, où la demande d’éducation augmente, les pays sont confrontés à une énorme pénurie. La région a besoin de créer 2,3 millions de nouveaux postes d’enseignant et de pourvoir aux 3,9 millions de postes vacants pour réaliser l’enseignement primaire universel.
La pauvreté crée un obstacle supplémentaire particulièrement pour les filles. En Afrique du Nord et en Afrique de l’Ouest, les moyennes régionales indiquent des chiffres de scolarisation identiques pour les garçons et les filles ; pourtant dans les régions les plus pauvres, seules 85 filles en âge de fréquenter le premier cycle du secondaire sont scolarisées pour 100 garçons.
Les filles restent plus susceptibles que les garçons de ne jamais aller à l’école
Cette réalité demeure malgré tous les efforts et les progrès accomplis au cours des deux décennies écoulées. En Afrique occidentale et centrale, si une fille n’a jamais été inscrite à l’école primaire à l’âge de 10 ans, elle ne le sera probablement jamais.
Le résultat : un analphabétisme très important : en Afrique subsaharienne : chez les jeunes de 15 à 24 ans : 27,1 Millions de femmes analphabètes et 20.3 millions d’hommes analphabètes.
Claire, Equipe France
Données recueillies sur le site de l’Unesco
Pour en savoir davantage sur l’éducation des filles en Afrique laissées pour compte