D’où vient ce terme « amitié sociale » ?
Claire Jeanpierre, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France
Il semblerait que cette expression soit nouvelle en théologie, et que le pape François l’ait importée d’Argentine. On peut lire un éclairage dans « la Croix » du 11 novembre 2020, lors de la sortie de l’encyclique Fratelli Tutti, qui souligne que le pape l’a utilisée à plusieurs reprises quand il était évêque de Buenos Aires.
L’amitié sociale, pour le pape François, est intimement liée à la fraternité ; c’est d’ailleurs le sous-titre de l’encyclique : « Fratelli Tutti, du Saint Père François, sur la fraternité et l’amitié sociale », mais c’est aussi un chapitre entier de celle-ci, le numéro 6 : « Dialogue et amitié sociale ». Le pape choisit de l’illustrer avec l’Évangile du Bon Samaritain. Le blessé de la parabole racontée par Jésus est aidé par un étranger qui le sauve et fait preuve d’amitié sociale, dépassant ses peurs, ses préjugés et son confort personnel.
Le pape François nous invite à mettre en œuvre cette qualité collectivement, en privilégiant le dialogue et la fraternité. Cette fraternité se tisse lorsque l’on pratique l’écoute et la bienveillance. « Il ne peut pas y avoir d’amitié sociale sans écoute, sans écoute de l’autre. Et pour écouter l’autre personne, il doit y avoir dans mon cœur la présomption que l’autre personne a quelque chose de bon à me dire ».
Le pape nous invite ainsi, dans nos sociétés fracturées, à être au monde de cette manière afin de favoriser un vivre ensemble plus harmonieux. L’amitié sociale serait-elle un chemin vers la fraternité ?
Claire Jeanpierre et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France