Etre diacre permanent, pourquoi ?
Équipe France
Vous désirez mieux connaître le diaconat, saisir sa pertinence pour l’Église et le monde, et envisager son avenir ? Ce livre est pour vous…
Alain Desjonquères a été ordonné diacre en 1992 pour le diocèse de Paris. Il connaît bien la question du diaconat, d’abord parce qu’il vit lui-même ce ministère depuis de nombreuses années, mais aussi parce qu’il a eu des responsabilités importantes, en tant que Secrétaire du Conseil National du Diaconat et a reçu, à ce titre, du Cardinal Lustiger, la mission de mener une enquête auprès des diacres de l’Hexagone. C’est ainsi qu’il a fait un tour de France pour rencontrer 500 diacres, d’horizons, âges et conditions très divers.
Son livre balaie leurs conditions de vie, les missions qui leur sont confiées, les difficultés rencontrées parfois… mais surtout il est un vrai plaidoyer pour cette vocation ecclésiale, rétablie par Vatican II (Décret Lumen Gentium n° 29), et pour sa dimension missionnaire dans l’Église.
Le diaconat, signe stimulant pour l’Eglise
Peut-être n’a-t-on pas encore suffisamment réalisé que le diacre n’est pas, ne peut pas être celui qui fait plus, mais celui qui est signe dans l’Église ? p. 82
Pour le dire autrement, il ne s’agit pas de faire plus mais d’être autrement. p.74
La place du diacre est capitale comme signe d’Eglise partout où il se trouve. Là où ils ont leur ministère, les diacres font prendre conscience aux chrétiens de leur vocation et de leur responsabilité dans l’Église. p. 109
Les diacres ont un langage nouveau parfois plus proche de ce que nos contemporains peuvent entendre. Ils disent à l’Église les besoins des hommes. (…) C’est ce que souligne un évêque :
Dans les domaines de détresse actuelle, (…) les diacres ont, par leur ordination, vocation toute particulière à aider l’évêque et l’Église diocésaine à élaborer une parole. p. 129
Notre rôle, c’est de maintenir ouverts les yeux et les oreilles de l’Église pour lui permettre d’entrer en dialogue avec tout homme. p. 132
Signe pour le monde
Après l’étonnement et la surprise, c’est plutôt, de façon habituelle, un regard sympathique qui se pose sur le diacre. (…) A travers la personne du diacre, c’est souvent, y compris chez ceux qui se disent peu ou pas croyants, la volonté de l’Église de se faire proche qui est appréciée. p. 105
Avec eux, l’Église est dans la rue, présente sur les différents lieux de travail, dans les quartiers, dans les villages, dans les immeubles. « Le diacre, dit un prêtre, a quelque chose à voir avec la sécularisation du monde d’aujourd’hui. Il est là pour créer ou recréer du lien. » p. 109
Diaconat et mariage
Loin de considérer que l’appel au diaconat d’un homme marié est adressé à l’homme seul, il est important de souligner que cet appel s’adresse au foyer uni par le Christ dans le mariage. p. 158
Il est très net que les épouses portent le diaconat de leur mari. Elles sont souvent son oreille, recevant des confidences, des demandes, des appels. (…) Il n’est pas rare que, soulignant que leur épouse a grâce de discernement vis à vis de son mari, certains diacres parlent même de confiance totale à son jugement, et même d’obéissance. p. 76
L’appel au diaconat est donc aussi un appel fait à la femme… C’est un appel personnel à donner sa vie au Seigneur et à lui confier sa vie personnelle et familiale. p. 159
L’avenir du diaconat
L’avenir du diaconat n’en est qu’à ses débuts. Le côté imprévu, et encore fortement imprévisible, de cette aventure fait partie de l’expérience des diacres. Mais le diaconat, encore dérangeant pour beaucoup de prêtres et de laïcs, est également une aventure pour l’Église. (…) Chacun doit être prêt à se laisser porter au souffle de l’Esprit. p.169-170
Marie-Dominique, équipe France