La confession, c’est l’écriture de Dieu dans le cœur
Équipe France
Pour entendre l’intention du pape François pour ce mois,
« Prions pour vivre le sacrement de la réconciliation avec une profondeur renouvelée, afin de goûter l’infinie miséricorde de Dieu »
retrouvons ses mots dans l’homélie donnée lors de la célébration pénitentielle du 29 mars 2019 à la Basilique saint Pierre. « Il ne resta seulement qu’elles deux : la misère et la miséricorde… » S’inspirant des mots de saint Augustin, le pape François nous invite, à la suite de la femme adultère de l’évangile de Jean, à découvrir le pardon comme un nouveau départ, après avoir découvert la joie d’être aimés du Père jusqu’au bout.
En voici quelques larges extraits
« La confession, c’est le passage de la misère à la miséricorde, c’est l’écriture de Dieu dans le cœur. A chaque fois, nous y lisons que nous sommes précieux aux yeux de Dieu, qu’il est Père et qu’il nous aime plus que nous nous aimons nous-mêmes. »
« ‘‘Il ne resta seulement qu’elles deux : la misère et la miséricorde.’’ Elles seules. Combien de fois nous nous sentons seuls et perdons le fil de la vie. Combien de fois nous ne savons plus comment recommencer, oppressés par la difficulté de nous accepter. Nous avons besoin de recommencer mais nous ne savons pas à partir d’où. Le chrétien naît du pardon qu’il reçoit au Baptême. Et il renaît toujours de là : du pardon surprenant de Dieu, de sa miséricorde qui restaure. C’est seulement en tant que pardonnés que nous pouvons repartir rassurés, après avoir éprouvé la joie d’être aimés du Père jusqu’au bout. Des choses vraiment nouvelles en nous se produisent seulement à travers le pardon de Dieu. Réécoutons une phrase que le Seigneur nous a dite aujourd’hui à travers le prophète Isaïe : ‘‘Je fais une chose nouvelle’’ (Is 43, 19). »
« ‘‘Il ne resta seulement qu’elles deux : la misère et la miséricorde’’. Que faire pour s’attacher à la miséricorde, pour vaincre la peur de la confession ? Accueillons encore l’invitation d’Isaïe : ‘‘Ne voyez-vous pas ?’’ (Is 43, 19). Se rendre compte du pardon de Dieu. C’est important. Il serait beau, après la confession, de rester comme cette femme, le regard fixé sur Jésus qui vient de nous libérer : non plus sur nos misères, mais sur sa miséricorde. Regarder le Crucifix et dire avec étonnement : “Voilà où sont allés finir mes péchés. Tu les as pris sur toi. Tu ne m’as pas pointé du doigt, tu m’as ouvert les bras et tu m’as encore pardonné”. Il est important de faire mémoire du pardon de Dieu, de se rappeler sa tendresse, de savourer de nouveau la paix et la liberté dont nous avons fait l’expérience. Parce que c’est le cœur de la confession : non pas les péchés que nous disons, mais l’amour divin que nous recevons et dont nous avons toujours besoin. »
« ‘‘Il ne resta seulement qu’elles deux : la misère et la miséricorde’’. Nous aussi aujourd’hui nous vivons dans la confession cette rencontre de salut : nous, avec nos misères et notre péché ; le Seigneur, qui nous connaît, nous aime et nous libère du mal. Entrons dans cette rencontre, en demandant la grâce de la découvrir de nouveau. »
Claire R., Équipe RMPP France
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