La Halte de nuit, un toit sur la rue
La Halte de nuit, et le Réseau Mondial de Prière du Pape France
Installée depuis 2013 à Toulouse, la Halte de nuit un toit sur la rue accueille chaque soir 25 personnes en grande précarité, hommes, femmes et couples les plus vulnérables, orientés par les équipes de rue.
Cette halte est gérée par un collectif constitué de différentes associations – Médecins du monde, Secours Catholique, Cité Caritas, le Groupe Amitiés Fraternité, Emmaüs, et l’association toulousaine UNIFHE -. Une équipe de 7 salariés – animateurs de vie sociale, coordinatrice et chef de service, maintenance et comptabilité -, et de 60 bénévoles pourvoient aux besoins des personnes accueillies.
Se mettre à l’écoute des besoins spécifiques de chacun
La Halte de nuit adapte l’accueil aux besoins de la personne pour qu’elle se sente en sécurité. Elle prévient les situations de maltraitance physique ou psychique, en offrant une alternative à la rue ; elle favorise l’émergence d’une demande et l’accès aux droits. Elle aide à la sortie de l’errance, pour aller vers un ailleurs, élabore les prémices d’une autre étape du parcours, met en lien avec les services de droit commun (santé, administratif…).
Respecter la dignité et l’intimité de chacun
La Halte de nuit offre un espace de vie de qualité qui respecte la dignité et l’intimité de la personne, favorise le bien-être par un cadre agréable, chaleureux, digne. Elle favorise le repos, la sérénité, la socialisation. Elle offre une restauration la plus équilibrée possible, en fonction des denrées fournies par les Restos du Cœur et la Banque alimentaire. Elle favorise ainsi une cuisine familiale, crée l’envie de moments agréables et de partage de repas en groupe, ce qui permet de rompre l’isolement et crée du lien social.
La Halte de nuit permet aux personnes de retrouver une estime de soi en leur offrant des espaces intimes. Elle offre ainsi la possibilité à chacun de se laver, de nettoyer son linge, sans être dans l’injonction.
Ils en témoignent
« La Halte c’est un peu ma maison ; j’y ai des amis, j’y mange de bons plats, on y rit, on pleure aussi. On râle mais on est content de revenir. J’aime la Halte de nuit. »
Mme S., 37 ans, accueillie à la Halte de nuit
« La Halte c’est ce que j’ai trouvé de mieux dans la rue. C’est mon espace de liberté ; je peux me reposer, me nourrir et prendre des forces, et avoir des discussions avec les travailleurs. »
M. B., 77 ans, accueilli à la Halte de nuit
« Arrivé en France, je me suis retrouvé sans domicile, dans les rues jours et nuits, errant de foyer en foyer. J’ai eu la chance de rencontrer des éducateurs qui m’ont aidé, soutenu, orienté, accompagné. Après m’être bien intégré, j’ai voulu faire un métier tourné vers l’humain ; ils m’ont conseillé et je me suis tourné vers le métier de moniteur-éducateur. A mon tour j’ai travaillé dans des maisons d’enfants, des Ehpad, des instituts médico-éducatifs, des centres d’hébergement, …, et aujourd’hui je suis à la Halte de nuit. C’était un peu ma manière à moi d’être reconnaissant et de rendre l’ascenseur. »
Nathan, animateur socio-éducatif à la Halte de nuit un toit sur la rue
« Je suis travailleuse sociale et mon objectif principal est d’accompagner les personnes accueillies à la Halte de nuit. Il s’agit d’améliorer le quotidien de ces personnes tout en prêtant attention à leurs difficultés sociales. Je suis heureuse de pouvoir les accompagner dans ces temps de vie collectifs ; je suis satisfaite du travail utile à la Halte, en valorisant ces personnes dans leur chemin de vie. »
Souad, coordinatrice et animatrice socio-éducatif à la Halte de nuit un toit sur la rue
Propos recueillis par le Réseau Mondial de Prière du Pape France