La joie chrétienne
Antonio Sant’Ana, Directeur national du Réseau Mondial de Prière du Pape Portugal
La joie chrétienne naît de l’exercice de l’amour, dans des gestes concrets de service aux plus démunis.
La joie chrétienne
La joie chrétienne naît le dimanche de Pâques. Jésus est ressuscité, il est vivant et l’expérience de cet événement est transformatrice. La rencontre avec Jésus ressuscité a marqué la vie des disciples et doit continuer à marquer la nôtre.
La joie chrétienne est un cadeau que l’on accueille, et non pas que l’on fabrique ou que l’on achète dans un magasin. Être joyeux, c’est décider d’imiter Jésus dans notre façon de vivre. Comme le dit saint Augustin, « nous devons chercher ce qui demeure pour toujours. Quand nous avons Dieu, nous sommes heureux ». Le bonheur est une expérience intérieure profonde et durable qui provient d’une relation avec Jésus ressuscité, et non des circonstances du moment ou d’un plaisir immédiat.
Nous pensons parfois que nous serions heureux si nous n’avions pas de défauts ou de soucis. En réalité, il est possible d’éprouver de la joie même dans la fragilité. C’est ce que nous montrent les trois paraboles du chapitre 15 de l’Évangile de saint Luc. Ce qui est frappant, c’est que la joie acquise contraste avec les situations initiales de perte : une brebis perdue ; une pièce de monnaie perdue ; un fils qui quitte la maison de son Père. Mais la perte devient un lieu de joie lorsqu’elle se termine à nouveau par la rencontre. Saint Ambroise commente que le berger qui cherche la brebis est le Christ, la femme qui trouve la pièce est l’Église et le père miséricordieux est Dieu le Père : « Le Christ, qui a pris sur lui vos péchés, vous porte dans son corps ; l’Église vous cherche ; le Père vous accueille ».
Lorsque nous prions les uns pour les autres et les uns avec les autres, nous sommes comme un troupeau autour du Bon Pasteur, nous faisons l’expérience de l’attention qui vient de la communauté chrétienne et de l’accueil dans l’amour miséricordieux du Père. Cette joie nous pousse naturellement à sortir de nous-mêmes pour aller à la rencontre des autres. Comme le disent les Pères de l’Église, les chrétiens éprouvent de la joie lorsqu’ils entretiennent entre eux une intense charité. « La consommation de toutes nos œuvres est l’amour », note saint Augustin.
De la joie chrétienne découle l’exercice de l’amour, dans des gestes concrets de service à ceux qui en ont le plus besoin. C’est là que le Réseau Mondial de Prière du Pape nous emmène dans sa mission de compassion pour le monde.
Antonio Sant’Ana, Directeur national du Réseau Mondial de Prière du Pape Portugal