L’analphabétisme, un des freins majeurs au développement
Claire R., Equipe France
En ce mois où le Pape François nous appelle à prier « pour que les jeunes du continent africain aient accès à l’éducation et au travail dans leur propre pays », nous revenons sur l’Exhortation apostolique post-synodale « Africae Munus » du Pape Benoît XVI en novembre 2011.
EXTRAITS :
Il adressait directement aux jeunes d’Afrique un appel à « être vigilants » tout autant qu’à cultiver l’esprit critique et à mettre le Christ au centre de leur vie et aux
« Chers jeunes, des sollicitations de toutes sortes : idéologies, sectes, argent, drogue, sexe facile, violences…, peuvent vous tenter. Soyez vigilants : ceux qui vous font ces propositions veulent détruire votre futur ! En dépit des difficultés, ne vous laissez pas décourager et ne renoncez pas à vos idéaux, à votre application et à votre assiduité dans la formation humaine, intellectuelle et spirituelle ! Pour acquérir le discernement, la force nécessaire et la liberté de résister à ces pressions, je vous encourage à mettre Jésus-Christ au centre de toute votre vie par la prière, mais aussi par l’étude des Saintes Écritures, la pratique des Sacrements, la formation à la Doctrine sociale de l’Église, ainsi que par votre participation active et enthousiaste aux rassemblements et aux mouvements ecclésiaux. Cultivez en vous l’aspiration vers la fraternité, la justice et la paix. L’avenir est entre les mains de ceux qui savent trouver de fortes raisons de vivre et d’espérer. Si vous le voulez, l’avenir est entre vos mains, car les dons que le Seigneur a déposés en chacun de vous, façonnés par la rencontre avec le Christ, peuvent apporter une espérance authentique au monde ! »
Le Pape insistait aussi sur la nécessite d’éradiquer « l’ignorance par l’alphabétisation des populations et par une éducation qualifiée qui englobe toute la personne »…
« L’analphabétisme représente l’un des freins majeurs au développement. C’est un fléau égal à celui des pandémies. Certes, il ne tue pas directement, mais il contribue activement à la marginalisation de la personne – qui est une forme de mort sociale –, et lui rend impossible d’accéder à la connaissance. Alphabétiser l’individu, c’est en faire un membre à part entière de la res publica, à la construction de laquelle il pourra contribuer, et c’est permettre au chrétien d’accéder au trésor inestimable des Saintes Écritures qui alimentent sa vie de foi. »
Il invitait les institutions catholiques à répondre généreusement à ce grand défi, qui est « un réel laboratoire d’humanisation, et à intensifier leurs efforts, selon leurs moyens, pour développer, seules ou en collaboration avec d’autres organisations, des programmes efficaces et adaptés aux populations. »
Une parole qui prend tout son sens en ces temps où tant de jeunes africains, espérant un avenir meilleur, choisissent le chemin de l’exil !
Claire R., Equipe France
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