Le Cri d’Edvard Munch
Anne, Équipe France





« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d’un coup le ciel devint rouge sang. Je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville — mes amis continuèrent, et j’y restai, tremblant d’anxiété — je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers et qui déchirait la nature. » Journal d’Edvard Munch, 22 janvier 1892
L’œuvre
Sur ce tableau, un personnage occupe le premier plan. Il a la bouche grande ouverte. Est-ce un cri ou une marque d’étonnement ? Sa tête, puis son corps entourent cette bouche ouverte. Celle-ci est le moteur, le centre de son énergie. C’est là que tout son être se concentre. Ses bras sont levés. Il a les mains autour de la tête, comme s’il se bouchait les oreilles. Est-ce son propre cri ou celui d’un autre qu’il ne veut pas entendre ?
Il est sur un pont, derrière lui deux hommes s’éloignent. Le pont est un lieu de passage. Les fleuves sont souvent des frontières. Certains se traversent sans qu’on s’en aperçoive. D’autres sont bien gardés. Le passage est contrôlé. Il faut montrer patte blanche. Pour les migrants certains ponts sont infranchissables.
A l’arrière-plan, le paysage représenté est le fjord d’Oslo avec un ciel orange vif. Est-ce un coucher de soleil ou un phénomène apocalyptique ? Les couleurs du ciel pourraient être aussi liées à l’éruption d’un volcan.
L’artiste
Edward Munch est un peintre norvégien. Il a peint ce tableau en 1893.
Anne, Équipe France