« Le dialogue est constitutif de la relation de Dieu aux hommes
et des hommes entre eux »
Paul Dima, Réseau Mondial de Prière du Pape en France « Pour l’Église en Synode. Prions pour l’Église, afin qu’elle adopte l’écoute et le dialogue comme style de vie à tous les niveaux, en se laissant guider par l’Esprit Saint vers les périphéries du monde.»
Pour la plupart des personnes qui n’ont pas vécu ou suivi les rencontres du synode en Église, ce mot évoque sans doute peu de choses. Il désigne le choix de faire route avec d’autres pour avancer ensemble. Marcher ensemble, cela peut paraître simple, et pourtant… On sait bien que dans la vie familiale, professionnelle ou associative, marcher ensemble n’est pas sans tensions ni conflits. Nous en faisons souvent l’expérience ; écouter vraiment l’autre, l’accueillir et tenir compte de son avis, cela nécessite une disponibilité personnelle parfois difficile à vivre.
Comme tout groupe humain, l’Église est composée de frères et sœurs, proches et différents, avec des sensibilités spirituelles, liturgiques, ou apostoliques diverses. Ces sensibilités peuvent même parfois se heurter fortement. Comment maintenir le dialogue et l’écoute dans l’unité ? Mgr Claverie, né en Algérie et devenu évêque d’Oran, rappelait avant d’être assassiné : « Le maître mot de ma foi est aujourd’hui le dialogue, non par tactique ou par opportunisme, mais parce que le dialogue est constitutif de la relation de Dieu aux hommes et des hommes entre eux ». En Église, nous reconnaissons que dialoguer dépasse nos propres forces s’il n’est pas fondé sur l’accueil de l’Esprit Saint.
La démarche de L’Église en synode ne peut être réduite à un entre soi frileux. Dès les premiers jours de son pontificat, le pape François n’a cessé d’inviter l’Église à sortir d’elle-même pour aller aux périphéries, en priorité vers les petits, les exclus ou les abandonnés. Tour récemment encore, lors des rencontres des peuples et des religions de la Méditerranée à Marseille, le pape rappelait avec force l’urgence de l’accueil des personnes dont la vie ne compte guère : enfants à naître, jeunes ou adultes sans avenir, migrants, personnes âgées mises à l’écart. Pour le pape François le devoir d’accueillir et de prendre soin est un défi civilisationnel : « on ne joue pas avec la vie ! »
Ces dernières années, les diocèses en France et dans le monde entier sont entrés dans une démarche de synode pour discerner ensemble ce qui se fait déjà et ce qu’il faudrait améliorer pour que l’Église soit davantage à l’écoute de l’Esprit Saint, pour être au service des besoins des personnes et du monde.
Le diocèse d’Évry a réalisé une série de vidéos pour aider les chrétiens et ceux qui veulent s’y associer à faire le point et inventer des chemins nouveaux pour l’Église. Une participante à ces rencontres fait ici la relecture de son parcours du synode, avec ses avancées, ses questions et ses attentes. Laissons résonner en nous son témoignage.
Après avoir écouté ce témoignage, je fais silence pour être attentif à ce que je ressens. Quels mots me viennent au cœur et à l’esprit pour dire ce qui vient me toucher ou m’interroger ?
Si j’ai participé à des rencontres ou des groupes de réflexion pour le synode, est-ce que je me sens proche de son témoignage, de ce qu’elle relit de son parcours, de ses découvertes et aussi des difficultés rencontrées et de ses attentes ?
Si je n’ai pas participé à des rencontres synodales, comment je reçois ce témoignage, me donne-t-il de l’espoir pour l’Église et son service du monde, dans la fidélité à l’Esprit ?
Je peux écouter à nouveau ce témoignage pour confier au Seigneur celles et ceux qui ont cherché ensemble des chemins nouveaux pour l’Évangile. Je rends grâce aussi pour l’œuvre de l’Esprit-Saint qui renouvelle sans cesse l’Église dans sa mission.
Paul Dima, Réseau Mondial de Prière du Pape France