“Que le langage du dialogue prime sur celui des armes”
Équipe FranceLe Pape François invite à mettre en œuvre la paix dans les petites choses et dans les relations sociales et à vivre la paix à partir du cœur. Il insiste aussi sur la construction d’une paix qui inclut les jeunes et les enfants.
‟Prions ensemble pour que le langage du cœur et le dialogue priment toujours sur le langage des armes”, exhorte le Pape. « Nous pouvons prononcer des paroles splendides, faire une grande conférence, mais si la paix n’habite pas notre cœur, il n’y aura pas la paix dans le monde », ajoute-t-il.
Le Pape souligne aussi combien il est important de savoir écouter, pour pouvoir communiquer avec les autres, et il invite à s’adapter à chaque contexte comme Jésus le faisait.
Selon l’ONU, 90% des victimes civiles des conflits armés sont des femmes et des enfants, et un rapport de juin 2018 fait observer qu’en 2017, 21 000 cas de violences graves ont été enregistrés contre les plus petits. Pour sa part, l’agence des Nations Unies pour les Réfugiés estime que depuis 1948, il y a eu plus de 52 millions de réfugiés et de déplacés du fait des conflits armés.
« Avec une violence zéro et 100% de tendresse, construisons la paix de l’Évangile, qui n’exclut personne », insiste le Pape.
Le Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) s’est fait l’écho de l’invitation du Pape François avec la campagne “Nous avons besoin du monde entier : violence zéro et 100% de tendresse”
Cette mobilisation sociale à caractère œcuménique traverse toute l’Amérique latine et les Caraïbes, de la frontière du Mexique avec les États-Unis jusqu’à la Patagonie.
Elle dénonce ainsi différentes formes de violences exercées contre les enfants et elle propose la tendresse comme chemin pour promouvoir la vie et la dignité des plus petits. Le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ) en Amérique latine et dans les Caraïbes soutient cette campagne.
De son côté, le P. Frédéric Fornos SJ, directeur international du Réseau Mondial de Prière du Pape (le MEJ compris), a fait observer que « La paix entre les peuples commence par nos relations quotidiennes, lorsque je rencontre l’autre dans la rue, son visage, son regard, spécialement quand l’autre est différent, par sa langue, sa culture, et son comportement qui peut me sembler étrange, et que nous appelons ‟étranger”. La paix et la concorde entre les peuples de la terre commence ainsi, dans les rues, dans les maisons, ainsi que dans activités quotidiennes et dans la famille, en ne laissant pas place dans notre cœur à la peur de l’autre mais en le respectant et l’accueillant », a-t-il ajouté.