Le Pape nous propose deux repères comme boussole pour une réflexion bioéthique
Paul, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en FranceLes découvertes en génétique et neurosciences réalisées par la recherche médicale, et la capacité de calcul de machines toujours plus puissantes, rendent aujourd’hui techniquement possible de modifier le corps humain, ses fonctions et ses performances. Par voie de conséquence, ces découvertes modifient aussi nos modes de relation au niveau personnel et social. Face à ces évolutions des biotechnologies, nous pouvons nous sentir démunis pour répondre au défi proposé ce mois-ci par le pape François : « Prions pour que, face aux nouveaux défis de la bioéthique, les chrétiens promeuvent toujours la défense de la vie par la prière et l’engagement social. »
La pandémie du Covid nous fait découvrir que la protection de la vie humaine a un coût considérable, aussi bien dans le domaine de l’économie que pour la vie des personnes et pour la société tout entière. Pour demeurer au service de la vie en toutes ses dimensions, en particulier vis-à-vis des plus faibles, nous prenons conscience que les avancées scientifiques ne peuvent être évaluées sur le seul principe qu’elles sont réalisables et donc bénéfiques.
Les avancées techniques ont besoin d’une régulation bioéthique éclairée par une diversité d’approches : médicale, scientifique, philosophique, politique, sociale et religieuse. Le défi est de taille car ces innovations sont l’objet de surenchère économique de groupes industriels et financiers, ainsi que des utilisateurs, ce qui tend à en faire de simples produits de consommation soumis aux seules lois du marché.
Dans ce contexte, la prière et l’engagement social sont les deux repères proposés par le pape François pour répondre à ce défi. Cette double dimension à tenir en même temps évite deux écueils : celui de considérer la prière comme un refuge qui dispenserait de nous engager, et celui de ne pas éclairer nos engagements par la prière.
La vidéo de ce mois nous fait découvrir la démarche de deux sœurs qui se sont engagées dans une transplantation de rein comme donneuse et receveuse. Écoutons ce qu’elles disent de leur parcours, de leurs motivations, de leurs questions, et laissons-nous interroger par leur témoignage.
Après avoir vu cette vidéo, je suis attentif aux sentiments qui se font jour en moi : assentiment, questions, découvertes…
Comment je reçois ce qui pour ces deux personnes fonde la décision de la transplantation et ce qui est source de questionnement ?
Quels domaines de leur vie sont évoqués dans leur parcours, qu’est-ce que cette démarche a changé dans leur vie et leur relation ? Que disent-elles de leur parcours ?
Ce témoignage rejoint-il des personnes qui me sont proches et qui ont vécu une transplantation d’organe, comme donneur ou receveur ?
A quelles conditions les transplantations d’organes me semblent promouvoir la défense de la vie et, pour moi, quelles limites doivent-elles respecter pour cela ?
Dans la prière, je confie au Seigneur celles et ceux qui, comme chercheurs, médecins ou patients, sont confrontés à ces défis de la biotechnologie. Je Lui demande de me guider pour être acteur au service de la vie et de la dignité humaine.
Paul, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France