Le secours aux populations victimes de conflits, une œuvre de miséricorde
Claire R., Equipe France
En octobre 2017, le Pape s’adressait aux participants du 3ème Congrès sur le Droit humanitaire international. Ses paroles vont bien au-delà de cette assemblée pour appeler « à un sursaut de conscience ». Que ce discours résonne en chacun de nous et soutienne notre prière
« Pour les médecins et humanitaires présents dans les zones de combat qui risquent leur vie pour sauver celle des autres. »
EXTRAITS
[…] « De fait, malgré les louables tentatives de réduire les conséquences négatives des hostilités sur la population civile, grâce à la codification du droit humanitaire, trop souvent des témoignages de crimes atroces, de vrais et réels outrages aux personnes et à leur dignité, commis au mépris de toute considération élémentaire d’humanité, parviennent de différents théâtres de guerre. Images de personnes sans vie, de corps mutilés ou décapités, de nos frères et de nos sœurs torturés, crucifiés, brûlés vifs, offensés jusque dans leurs dépouilles, interpellent la conscience de l’humanité. » […]Il met en garde contre la banalisation des images de massacres, torture et crimes
« Malheureusement, parfois la diffusion de ces informations peut introduire une certaine saturation qui anesthésie et, dans une certaine mesure, relativise la gravité des problèmes, c’est ainsi qu’il est plus difficile d’entrer dans la compassion et ouvrir sa conscience dans le sens de la solidarité. Pour que ceci advienne, une conversion des cœurs est nécessaire, une ouverture à Dieu et au prochain, qui pousse les personnes à dépasser l’indifférence et à vivre la solidarité, en tant que vertu morale et attitude sociale, d’où peut découler un engagement en faveur de l’humanité souffrante. »
Et exprime sa reconnaissance à tous les humanitaires qui œuvrent dans les zones de conflit.
(…) « Mais en même temps il est encourageant de voir les nombreuses démonstrations de solidarité et de charité qui ne manquent pas en temps de guerre. Il y a tant de personnes, tant de groupes caritatifs et d’organisations non gouvernementales, à l’intérieur de l’Eglise et en dehors, dont les membres affrontent difficultés et dangers pour soigner les blessés et les malades, pour ensevelir les défunts pour apporter à manger aux affamés et à boire aux assoiffés, pour rendre visite aux détenus. Vraiment, le secours aux populations victimes de conflits représente différentes œuvres de miséricorde, sur lesquelles nous serons jugés à la fin de notre vie. Puissent les organisations humanitaires agir toujours en conformité avec les principes fondamentaux d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance. »
« Ensuite là où le droit humanitaire connaît des hésitations et des omissions, que la conscience individuelle sache reconnaître le devoir moral de respecter et protéger la dignité de la personne humaine en toute circonstance, notamment dans les situations où elle est le plus fortement menacée. Afin que ceci soit possible, je voudrais rappeler l’importance de la prière et celle d’assurer, à côté de la formation technique et juridique, l’accompagnement spirituel des combattants et du personnel humanitaire. »
Une invitation à porter ces hommes et ces femmes, ‟qui ont mis ainsi leur propre vie en danger pour en sauver d’autres”, dans notre prière !
Claire R., Equipe France
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