L’inviter à mettre Dieu au centre de sa vie
Équipe France
Un père de famille fait l’expérience des fruits que produit une vie de prière et d’amour. Il en témoigne pour nous aider à tenir bon dans la prière
« Pour que les familles, par une vie de prière et d’amour, deviennent toujours davantage ‟laboratoire d’humanisation”. »
Erwan est père de 4 enfants, 3 adolescents et un jeune adulte. Séparé de sa femme alors que ses enfants étaient en bas âge, il en a eu la garde tant que les enfants étaient jeunes. Deux d’entre eux ont choisi de grandir chez leur maman alors que les 2 autres sont restés chez lui. Très tôt, il a fait le choix pour eux d’une éducation chrétienne, sentant que les valeurs véhiculées par la foi pourraient aider ses enfants dans la vie. Il le dit lui-même : « Ce n’était pas vraiment par conviction, plutôt pour se donner bonne conscience ». Depuis lors, ayant vécu une véritable conversion grâce à Marie, il parle de sa foi et de ce qu’elle change dans sa manière d’éduquer ses enfants aujourd’hui.
« Ce mot ‟laboratoire” me parle car c’est bien cela que j’expérimente. Si les enfants sont convaincus que ce qu’ils reçoivent est bon pour eux ils le porteront dans leur propre famille et la graine que j’ai semée se multipliera et le royaume de Dieu grandira. La Parole du bien porte du fruit malgré tous les combats que nous menons.
Je mesure déjà depuis ma conversion tout ce que le Seigneur fait grandir à travers moi. J’ai beaucoup changé ; je leur imposais sans dialoguer ma façon de voir les choses, je pouvais même être violent. Aujourd’hui ils voient que mon bonheur est profond et durable et ils ne sont plus dans l’angoisse du négatif que je leur renvoyais. C’est une immense bouffée d’oxygène que je leur communique.
Mon message est aussi simple que fort : le bonheur existe et on peut le trouver, il suffit de suivre le Christ. Lui seul peut nous donner paix et joie.
Les fruits dans leur vie sont réels : le plus grand retourne à la messe, le second est allé deux fois se confesser, j’ai eu avec eux et particulièrement avec le troisième des discussions spirituelles qui peuvent durer 2 heures. Je les sens beaucoup plus paisibles et ma relation avec eux s’est transformée.
Au début ils n’osaient pas me poser des questions, ils voyaient bien que j’avais changé, ils voyaient que je ne les jugeais plus mais que j’essayais davantage de dialoguer, d’accompagner leur croissance.
J’ai fini par leur dire : « J’ai rencontré Dieu » et je leur ai exprimé mon besoin de prier, de mener une vie beaucoup plus simple et ouverte à la charité.
Dans ma prière, chaque matin, je les confie à l’Esprit Saint, je lui demande de trouver les mots pour les toucher. Je les abandonne avec confiance à sa sainte volonté pour qu’ils deviennent témoins de l’amour de Dieu.
Je suis aussi face à mon impuissance lorsque je les vois tâtonner, et j’appelle Ste Monique pour que je puisse rester patient et plein d’espérance car ils sont jeunes et les tentations et les pièges ne manquent pas (tabac, addiction aux jeux vidéo ou à l’alcool, difficultés scolaires). Je dis à l’un : « Je sais que lorsque tu auras confiance en toi, tu arrêteras de fumer », et à l’autre : « J’ai espoir que tu deviennes un S. Paul des jeux vidéo lorsque tu te seras débarrassé de ton addiction ». « Si tu t’égares, je t’aiderai à recoller les morceaux. » Je suis sûr que Dieu les visitera. Chaque matin, je propose à celui qui vit actuellement avec moi de lire une parole d’encouragement, il ne le fait pas de gaité de cœur mais au fond de moi je me répète : « Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie ». C’est ma manière de l’inviter à mettre Dieu au centre de sa vie. Je sais qu’il s’est remis à prier.
J’ai mis le pied dans la porte pour que la graine puisse être semée ; c’est bon qu’elle reste entrouverte, je donne ainsi à Dieu une plus grande chance de la pousser. »
Propos recueillis par Claire, Equipe France