Mers et océans, bien commun global de l’humanité
Claire R., Equipe France
Le cri d’alarme lancé par le Pape François dans son encyclique « Laudato si » en février 2015, mettait tout particulièrement l’accent sur la fragilité des océans et la dégradation de ces écosystèmes. Aujourd’hui il nous appelle à tenir bon dans la prière
pour que les politiques, scientifiques et économistes travaillent ensemble pour la protection des mers et des océans.
Écoutons-le :
« Les océans non seulement constituent la majeure partie de l’eau de la planète, mais aussi la majeure partie de la grande variété des êtres vivants, dont beaucoup nous sont encore inconnus et sont menacés par diverses causes. D’autre part, la vie dans les fleuves, les lacs, les mers et les océans, qui alimentent une grande partie de la population mondiale, se voit affectée par l’extraction désordonnée des ressources de pêche, provoquant des diminutions drastiques de certaines espèces. Des formes sélectives de pêche, qui gaspillent une grande partie des espèces capturées, continuent encore de se développer. Les organismes marins que nous ne prenons pas en considération sont spécialement menacés, comme certaines formes de plancton qui constituent une composante très importante dans la chaîne alimentaire marine, et dont dépendent, en définitive, les espèces servant à notre subsistance. »
Tous responsables de cette dégradation ?
« Déjà, beaucoup de barrières de corail dans le monde sont aujourd’hui stériles ou déclinent continuellement : « Qui a transformé le merveilleux monde marin en cimetières sous-marins dépourvus de vie et de couleurs ? ». Ce phénomène est dû en grande partie à la pollution qui atteint la mer, résultat de la déforestation, des monocultures agricoles, des déchets industriels et des méthodes destructives de pêche, spécialement celles qui utilisent le cyanure et la dynamite. Il s’aggrave à cause de l’élévation de la température des océans. Tout cela nous aide à réaliser comment n’importe quelle action sur la nature peut avoir des conséquences que nous ne soupçonnons pas à première vue, et que certaines formes d’exploitation de ressources se font au prix d’une dégradation qui finalement atteint même le fond des océans. »
Le défi à relever est immense, pour sauver ces « biens communs de l’humanité » !
« Il est nécessaire d’investir beaucoup plus dans la recherche pour mieux comprendre le comportement des écosystèmes et analyser adéquatement les divers paramètres de l’impact de toute modification importante de l’environnement. En effet, toutes les créatures sont liées, chacune doit être valorisée avec affection et admiration, et tous en tant qu’êtres, nous avons besoin les uns des autres. Chaque territoire a une responsabilité dans la sauvegarde de cette famille et devrait donc faire un inventaire détaillé des espèces qu’il héberge, afin de développer des programmes et des stratégies de protection, en préservant avec un soin particulier les espèces en voie d’extinction(…) En effet, même s’il y a eu plusieurs conventions internationales et régionales, l’éparpillement et l’absence de mécanismes sévères de réglementation, de contrôle et de sanction finissent par miner tous les efforts. Le problème croissant des déchets marins et de la protection des zones marines au-delà des frontières nationales continue de représenter un défi particulier. En définitive, il faut un accord sur les régimes de gestion, pour toute la gamme de ce qu’on appelle les “biens communs globaux”. »
Claire R., Equipe France