Marie est une jeune mère de famille. Depuis toujours, la prière du chapelet a tenu une grande place dans sa vie. Elle nous partage ici son histoire de compagnonnage avec Marie mère de Dieu ; elle nous fait découvrir la simplicité de cette prière et ses bienfaits.

Quand je cherche dans ma mémoire, j’ai l’impression que le chapelet a toujours fait partie de ma vie. Quand j’étais enfant, dans notre prière en famille chaque soir, nous récitions une dizaine¹; chaque enfant commençait un Je vous salue Marie à tour de rôle. Si je me souviens bien, nous avions commencé comme un effort de Carême, et puis nous avons gardé cette habitude.

Je lui demande la force de vivre comme elle, dans la foi, dans l’humilité.

Plus tard, j’ai appris à méditer les mystères² du chapelet. Je crois que je me suis mise à apprécier cela car Marie est ma sainte patronne : quand je contemple sa place dans les épisodes de la vie de Jésus, j’ai l’impression de me rapprocher d’elle. Je lui demande la force de vivre comme elle, dans la foi, dans l’humilité.

Une prière pour toute situation de la vie

Au début de mon lycée, révolution : Jean-Paul II rajoute les mystères lumineux³ ! Je me souviens avoir pensé : « C’est drôle, il y a certaines prières qu’on croit immuables, mais en fait, même l’Église fait de l’innovation ! »
Le chapelet est devenu ensuite ma prière « sur la route » : celle qu’on récite en marchant dans les pèlerinages étudiants, mais aussi celle par laquelle je commence mes longs trajets en voiture, que je prie dans mes temps d’attente, en confiant au Seigneur mes intentions du moment. J’ai transmis cette habitude à mon mari, et aussi maintenant à mes enfants !
En 2018, le pape François a demandé de prier le chapelet pendant tout le mois d’octobre. Pour la première fois, j’ai essayé de le prier chaque jour. Comme j’ai toujours du mal à trouver du temps dans ma journée, je l’ai fait par « petits morceaux », une dizaine à la fois. Pour me lancer, le matin en emmenant mes enfants à l’école, nous récitions ensemble le début du chapelet : le « je crois en Dieu », un « Notre Père » et trois « Je vous salue Marie », un chacun. Depuis, nous avons gardé cette habitude, et même si je ne récite pas forcément le reste du chapelet dans ma journée, nous tenons à ce petit début où nous demandons au Seigneur la foi, l’espérance et la charité.

Merci Marie

Le chapelet, c’est pour moi la « prière du pauvre ». Même si j’essaie de prendre dans ma journée un temps de prière en silence ou de lecture de la Parole, le chapelet c’est la prière que je peux réciter facilement en cuisinant ou en étendant le linge, dans le bus ou dans la salle d’attente du médecin. Je me dis que les mots ont été choisis dans l’Évangile, et par des chrétiens très priants, et que même si je les récite parfois machinalement, ils me mettent en présence du Seigneur et me rapprochent de Lui.

Je suis persuadée que la Vierge intercède pour moi auprès du Seigneur.

Un ami me confiait récemment que pour lui aussi, c’est une prière-refuge : quand il se sent perdu, quand les mots pour parler au Seigneur ne viennent pas, il s’appuie sur cette prière, en offrant à Dieu à la fois son temps et son désarroi. Pour ma part je crois en l’intercession des saints ; je suis persuadée que la Vierge intercède pour moi auprès du Seigneur à chaque fois que je prononce les mots « priez pour nous, pauvres pécheurs ». Comme à Cana, elle sait mieux que moi ce dont j’ai besoin, et elle trouvera les mots pour le demander à son Fils. Merci Marie !

Marie Paulhiac, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France

(1) Pour réciter une dizaine de chapelet :
Signe de croix
Intention de prière (facultatif) : « Dans cette dizaine, nous prierons pour … »
Un Notre Père
Dix Je vous salue Marie
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, maintenant et toujours, et pour les siècles des siècles.
Signe de croix

(2) Pour comprendre Les mystères du chapelet

(3) Les cinq mystères lumineux, de la vie publique de Jésus :
Le baptême de Jésus, les noces de Cana, l’annonce du Royaume, la Transfiguration, l’institution de l’Eucharistie.