Pas de rêves de milliardaires
Pascale Anglès, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France
Je n’ai pas de rêves de milliardaires,
Mais je suis l’un de vos frères.
La poussière de mars ne salira pas mes godasses,
Je ne laverai pas ma tignasse dans un palace,
Je ne donnerai pas un sou pour observer l’épave du Titanic,
Mon domaine c’est le trottoir et vos regards cyniques.
Je crèche à trois pas d’une fontaine,
Des lustres que j’y traîne.
J’en ai vu passer des cylindrées rutilantes,
Des stars aux lunettes noires si insolentes.
Moi, mon seul trésor c’est mon clébard,
Les nuits d’hiver et de cafard
On se tient bien chaud,
Roulés en boule sur une bouche de métro.
Dans mon quartier y’a un poète,
Un vieux clodo qui a des lettres,
Il aide aussi les sans-abris,
Les oubliés du festin de la vie,
Des Syriens, des Maliens, des Ivoiriens,
Des Érythréens, des gosses marocains,
Le suivent du soir au matin,
Pour espérer un peu de pain,
Il y a tant de nouveaux arrivants.
Je hais les guerres et la misère,
Qui génèrent des indigents.
Je prie dans le secret de mon cœur,
Je compte en silence les heures
Avant que se lève une aube nouvelle
Car nul être au monde ne doit vivre dans ces conditions,
Sans horizon ni maison.
Pascale Anglès, poète
Quel beau poème. Malgré les épines de la vie on voit poindre les roses de l’espérance. Merci.
Une très belle leçon d’humanisme, de tolérance, d’humanité au nom des oubliés du « festin de la vie ». Ce poème est très touchant, sensible et rend hommage aux sans-abris, aux migrants et aux humbles, à tous ces invisibles !!!!!!!!!!!!!!!