Claude et Maryline, jeunes retraités, vivent en bordure de la Garonne, dans un village en aval de Toulouse. Ils ont été éveillés à la pollution de ce beau fleuve en la constatant sur ses rives au cours de leurs promenades. Plus sensibilisés qu’auparavant et conscients que 80% de la pollution marine vient des continents, ils décident donc que c’est sur terre qu’il convient d’agir pour la limiter. 

C’est sur leur lieu de vie, à Beauzelle, sur les bords de ce magnifique fleuve qui baigne leur village, qu’ils interviennent, tout simplement. Profitant de leur longue promenade quotidienne avec leur chien, ils se munissent de grands sacs poubelle, de gants de caoutchouc et collectent ce qu’ils trouvent. Beaucoup de résidus plastiques, des déchets de toutes sortes, parfois invraisemblables comme des matelas, des sommiers, et même récemment une chaise roulante. Ils remontent tout cela à bout de bras et l’emmènent à la déchetterie…. C’est quelquefois lourd et épuisant… Et même s’ils disent « notre action, c’est l’effet Colibri », ils la considèrent « comme un devoir : 1 mégot pollue 500 l d’eau ! »

Ils sont heureux de constater que de plus en plus de personnes font de même, jeunes, moins jeunes, et qu’ils sont soutenus depuis 2 ans par le Collectif « Champ d’actions » qui intervient de manière régulière sur plusieurs points de la Garonne.

Ils justifient leur activité : « La plus grande partie des déchets plastiques déversés par les cours d’eau chaque année dans les mers et océans provient de fleuves ou rivières et des zones littorales, avec des phénomènes climatiques aggravants (chez nous ce sont les inondations). Les principales raisons de cette pollution sont l’irrespect et l’incivilité des citoyens qui jettent n’importe où et la non-gestion des déchets plastiques en zone littorale et fluviale. Chacun a son rôle à jouer vis-à-vis de cette triste réalité, et on ne peut pas attendre que seuls les politiques prennent les initiatives. Chacun à sa place peut contribuer à protéger la nature, les mers et les océans. »  

« C’est notre manière à nous de nous impliquer pour la planète. On est aussi attentifs à la qualité des eaux de la petite rivière qui coule dans le village ‟ Le Garossos ”.  Ces derniers mois, ses eaux sont devenues blanches ou grises, selon les jours. Pour comprendre et enrayer cette pollution, nous l’avons signalée avec d’autres personnes à la DREAL – Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement d’Occitanie-. Nous attendons les résultats de notre démarche. »

Ce mois-ci nous prions

« pour que les politiques, scientifiques et économistes travaillent ensemble pour la protection des mers et des océans »

tenons bon dans la prière et engageons-nous dans l’action. Chacun de nous a son rôle à jouer.

Marie Claire, Equipe France