Quand surgissent les difficultés, ne pas rester isolé… soutien à la parentalité
Agathe
Un ado un peu fragile, influençable, quelques difficultés scolaires, de mauvaises rencontres, le désir de s’affirmer face à sa famille et de montrer que l’on peut s’en sortir seul, un cocktail qui peut conduire un jeune vers la délinquance. Comment réagir, quel soutien et quelle aide ?
Virginie s’aperçoit que la violence verbale devient le mode de communication de sa famille, avec son mari, elle rappelle régulièrement les limites à ne pas franchir à leurs 3 garçons mais ne parvient plus à les faire respecter. Bien qu’ils grandissent dans l’environnement plutôt privilégié d’une petite ville de banlieue, elle perçoit que son couple ne parvient plus à exercer son autorité envers ses fils. Elle fait appel à une assistante sociale qui propose le soutien d’une aide éducative à domicile.
Celle-ci accompagne les parents dans leur éducation, permet aux enfants et ados de s’exprimer pour canaliser cette violence, il y a un mieux mais…
Quelques mois plus tard, l’ainé des 3 garçons fait une fugue alors qu’il n’est pas majeur, Virginie découvre au bout de quelques semaines qu’il est intégré dans un réseau de délinquants d’une cité à quelques kilomètres de son village ; le jeune a basculé dans la consommation de drogue, il conduit sans permis, « trafique » et les parents ne parviennent plus à rétablir l’autorité. Ils sont totalement démunis face à cette situation ; ils vont faire appel à la maison des solidarités dont fait partie l’éducatrice qui suit déjà la famille. Les travailleurs sociaux de cette structure vont les conseiller, les soutenir. Ecoute, thérapie de groupe, accompagnement individuel sont proposés à la famille, Virginie accepte tout ce qu’on lui propose, elle veut s’en sortir et aider sa famille mais se désole que son mari et ses garçons ne prennent pas ces mains qui se tendent.
Les structures pour aider les familles ne manquent pas dit-elle et heureusement ; « elles m’ont vraiment aidé à mettre en place des propositions auxquelles je n’aurai jamais pensé toute seule ; je peux dire que ces lieux m’ont aidé à rester debout dans cette incroyable tempête mais je touche aussi les aberrations d’un système qui met en place de nombreuses aides, mais empêche les parents d’imposer à leur enfant avant sa majorité un accès aux soins pour sortir d’une addiction alors qu’ils restent responsables de ses erreurs. Je vois mon fils se détruire et je dois assister à ce spectacle sans pouvoir intervenir car à partir de 16 ans je ne peux plus faire de choix concernant la santé de mon enfant sans son accord. Je touche du doigt les limites de l’Etat qui ne parvient pas à endiguer une délinquance en pleine inflation.
La famille et les amis me soutiennent. La prière aussi, celle des autres et la mienne. Chaque soir, je prie, je ne sais pas où est Dieu dans tout ça mais je continue d’espérer et de lui demander de nous sortir de là ! »
A partir des propos recueillis par Agathe, Equipe France
Pour ces familles, ces parents, ces jeunes en souffrance, unissons nos voix et prions avec le psaume 86
Seigneur, tends l’oreille, réponds-moi,
car je suis un malheureux et un pauvre.
Garde-moi en vie, car je suis fidèle.
Toi mon Dieu, sauve ton serviteur
qui compte sur toi.
Aie pitié de moi, Seigneur,
c’est toi que j’appelle chaque jour.
Réjouis le cœur de ton serviteur,
car, Seigneur, je suis tendu vers toi.
Seigneur, toi qui es bon et qui pardonnes,
riche en fidélité pour tous ceux qui t’appellent,
prête l’oreille à ma prière, SEIGNEUR !
Sois attentif à ma voix suppliante !….