Quand un mouvement d’action catholique
retrouve souffle, espérance et projets
Claude Rochette, Réseau Mondial de Prière du Pape France 
Claude a toujours été engagée auprès des mouvements de l’Action Catholique. Elle est particulièrement sensible à transmettre une spiritualité qui aide à creuser les Écritures, discerner, relier sa vie quotidienne et sa foi, prendre des décisions en lien avec l’Évangile. Mais les enfants et les jeunes qui côtoyaient ces mouvements se sont faits très rares, voire inexistants. Et pourtant…
En 2020, alors que la COVID commençait à sévir, on me demande d’accompagner une équipe de jeunes de la JOC – Jeunesse Ouvrière Chrétienne -. Pas vraiment le bon moment pour démarrer, mais je dis “oui”, poussée par l’Esprit, avec une conviction : ne pas agir seule. Convaincue que la pédagogie déployée pouvait encore faire naître des trésors de foi, je me lance à faire connaissance avec ces jeunes sympathiques, intéressés par les sujets d’actualités, joyeux, libres pour parler de leur foi. Je fais également appel à un accompagnateur pour que cela ne reste pas mon affaire. Les membres de l’association sont aussi un soutien important pour moi.
Peu après, nous commençons à vivre le synode sur la synodalité. La catéchèse proposée par le pape François me conforte dans la marche à suivre que je m’étais fixée.
Qu’est-ce qui a favorisé ce redémarrage ?
Faire confiance à l’Esprit qui nous guide. Durant ces années « blanches », j’avais réfléchi en me disant que les structures que nous avions devenaient chronophages face à l’évolution du rythme de notre société. Et pourtant, les jeunes doivent rester les acteurs de leur mouvement, et nous, accompagnateurs, devons favoriser la devise : « entre eux, par eux, pour eux ». Aujourd’hui, c’est un défi que le mouvement s’applique à relever. S’adapter aux jeunes pour ne pas multiplier les réunions, et respecter leur vie. Suivre leur rythme de réflexion. Favoriser l’écoute de chacun et les échanges.
Certains jeunes du groupe font aussi partie de l’aumônerie et ils assument très bien cette complémentarité avec la JOC. Les temps de relecture ne sont plus aussi nombreux qu’avant mais nous avons prévu une journée en mai pour consacrer du temps uniquement à cela.
Ce qui m’importe, c’est qu’ils se retrouvent dans la joie, la confiance, le respect, la prière ; que ce lieu de rencontre soit habité par leurs vies.
Le cadre demeure, mais il est au format des jeunes. Ensemble, nous inventons la JOC d’aujourd’hui. C’est rempli d’espérance !
Ce n’est pas parce qu’une fédération à un moment donné n’a plus de jeunes que tout est perdu. Rien n’est impossible à Dieu et il nous attend pour poursuivre notre route avec Lui.
Vivre l’espérance et aller de l’avant
N’ayons pas peur de proposer les mouvements d’action catholique et ils sont nombreux ; faisons route ensemble pour témoigner de Jésus Ressuscité en levant toutes les barrières pouvant peser sur nos projets. Nous allons dans le même sens pour annoncer la Bonne Nouvelle de Jésus pour le monde.
Je ne peux m’empêcher de vous partager ce que Pedro a porté au chemin de croix. « Nous avons reçu la proposition de participer à ce chemin de croix en tant que jeunes, en tant que membres de la JOC, mais plus concrètement en tant que chrétiens : pour témoigner de l’importance que la foi a au milieu de nos vies. Et la question qui permet de diriger notre foi et notre vie en tant que chrétiens peut être : s’il y avait une 15e station qui serait la résurrection de Jésus, en quoi remarquerez-vous sa résurrection dans vos vies ? Et je vous invite à y réfléchir également. En effet Jésus et son amour sont toujours présents, même si des fois on ne s’en rend pas compte. En regardant nos bons moments, on remarque plus facilement la grandeur de Dieu, mais sachez qu’il est présent dans les mauvais moments également ; ils permettent justement de témoigner et partager sa présence et son amour. Mes amis de la JOC et moi-même remarquons cela toutes les fois que nous nous rencontrons pour parler de notre foi et pour débattre de sujets d’actualité en tant que chrétiens, en partageant expériences, anecdotes et de nombreux rires ! L’écoute, le respect, et la compréhension doivent être les clefs de notre entente, et même si l’on n’est pas d’accord sur certains sujets, nous nous respectons. Nous remarquons la résurrection de Dieu dans nos échanges car ils nous permettent de nous sentir moins seuls face à certaines situations quotidiennes. Le fait de parler avec d’autres personnes qui vivent les mêmes choses, ont les mêmes questions, permet de raviver la foi car on voit les bienfaits de Dieu et sa miséricorde. »
Une association vivante peut entendre la voix qui crie dans le désert. Sachons observer les moyens humains qui sont autour de nous ; ne répondons pas à la place de ceux à qui on pose les questions. L’Esprit est à l’œuvre et fait grandir notre Église synodale.
Claude Rochette, Réseau Mondial de Prière du Pape France
Bravos pour cette idée d’une 15ieme station au chemin de croix. Personnellement j’ai héritée de ma gd mére maternelle Mme Margueritte BISE DROUET une croix de bois avec Jésus dessus dont j’ai aussitôt décroché Jésus car I.l est vraiment ressuscité.