Personne ne peut prendre la vie d’un autre, seul Dieu jugera
Paul, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France« Prions pour que la peine de mort, qui porte atteinte à l’inviolabilité et à la dignité de la personne, soit abolie dans la législation de tous les pays du monde. »
Avec le défi de ce mois, le propos du pape François est fort et exigeant : la peine de mort n’est pas une option possible. Il n’y a pas ici de « oui, je suis pour l’abolition de la peine de mort, mais… ». Personne ne peut prendre la vie d’un autre ; seul Dieu jugera. Face à un tel défi, le pape rappelle que par la prière nous pouvons résister au désir de vengeance qui habite notre humanité et abandonner l’illusion de croire qu’en ôtant la vie aux agresseurs, le mal disparaîtra.
L’histoire de l’humanité témoigne de ce difficile passage de la vengeance à la justice pour aboutir à l’abolition de la peine de mort. Il en va ici du respect de la dignité fondamentale de chaque être humain qui jamais ne peut être réduit à ses actes délictueux, si horribles soient-ils. La bible elle-même témoigne de cette dignité et le prophète Ézéchiel reçoit la mission de rappeler au peuple : « Tu leur diras : Par ma vie – oracle du Seigneur Dieu – je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, mais bien plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive.» (Ez. 33,10.)
Les chrétiens reçoivent la mission de témoigner de cette espérance : reconnaître en chaque personne une possibilité de conversion, quelle que soit la faute commise. Ils sont aussi appelés à œuvrer pour que les peines et les conditions d’incarcération permettent à chaque condamné d’avancer en humanité.
La vidéo de ce mois rappelle le combat mené il y a 40 ans par Robert Badinter, alors ministre de la justice, pour abolir la peine de mort en France. Dans cette vidéo, réalisée à l’occasion du quarantième anniversaire de l’abolition, Robert Badinter témoigne des valeurs qui l’ont guidé au long de son combat, en dépit d’une opinion publique qui n’y était pas favorable.
Après avoir vu cette vidéo, je suis attentif aux sentiments qu’elle suscite en moi : je mets des mots sur ce que je ressens ou les questions qui m’habitent.
Comment je reçois la parole de l’avocat devenu ministre qui dit avoir acquis, après avoir assisté à l’exécution de condamnés, la nécessité de passer du stade d’une position »d’opposition d’abolitionniste » au stade du »militantisme » ? Comment Robert Badinter rend-il compte de ce passage ?
Comment je reçois personnellement ce défi proposé par le pape François : suis-je au clair sur ma propre position, est-ce que je suis prêt à soutenir l’abolition de la peine de mort dans la législation de tous les pays ?
Je rends grâce au Seigneur et je Lui confie les personnes qui défendent l’inviolabilité et la dignité de toute personne en luttant pour l’abolition de la peine de mort.
Paul, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France
Pour en savoir plus sur des organismes qui luttent pour l’abolition de la peine de mort
https://www.acatfrance.fr/abolir-peine-de-mort L’ACAT pour l’abolition de ce châtiment barbare qui relève davantage de la vengeance individuelle que de la justice telle qu’elle devrait être rendue par la société. La peine de mort légitime la violence qu’elle prétend combattre.
https://www.amnesty.org/fr/what-we-do/death-penalty/ Amnesty International estime que la peine de mort constitue une violation des droits humains, en particulier du droit à la vie et du droit de ne subir ni la torture ni des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Ces deux droits sont protégés par la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’ONU en 1948.
https://www.helloasso.com/associations/ensemble-contre-la-peine-de-mort ECPM est une association au service de l’abolition universelle et en toutes circonstances de la peine de mort. Elle soutient les victimes de la peine de mort, les condamnés ainsi que leur famille et favorise la mise en place de correspondances avec des condamnés à mort.