Prions afin que les Journées Mondiales de la Jeunesse à Lisbonne aident les jeunes à se mettre en chemin, en témoignant de l’Évangile par leur vie.

Dans l’Écriture, le Seigneur appelle des jeunes à son service. Samuel ; Joseph, le dernier fils de Jacob, vendu par ses frères et devenu esclave en Égypte ; David au service du roi Saül, combat le Philistin avec sa fronde ; Salomon ; Daniel, Ananias, Misaël et Azarias, au service du Roi Nabuchodonosor, l’un dans la fosse aux lions, les autres dans la fournaise de feu ardent, chantent la gloire du Seigneur ; le jeune Jésus qui reste à Jérusalem après la fête de la Pâque. Chacun réagit à ce qui lui est donné de vivre en restant fidèle au Seigneur, donnant ainsi un beau témoignage de loyauté.

Premier pas : Samuel, consacré au Seigneur (1 S 3,1…10)

Anne, la mère de Samuel, était stérile. Dans sa prière, elle promettait de donner au Seigneur l’enfant qu’elle mettrait au monde. Samuel est ainsi au sanctuaire de Silo, au service du prêtre Éli.

« Un jour, le jeune Samuel était couché dans le temple du Seigneur, où se trouvait l’arche de Dieu. Le Seigneur appela Samuel, qui répondit : « Me voici ! » Il courut vers le prêtre Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Éli répondit : « Je n’ai pas appelé. Retourne te coucher. » L’enfant alla se coucher. […] Samuel ne connaissait pas encore le Seigneur, et la parole du Seigneur ne lui avait pas encore été révélée. De nouveau, le Seigneur appela Samuel. Celui-ci se leva. Il alla auprès d’Éli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici. » Alors Éli comprit que c’était le Seigneur qui appelait l’enfant, et il lui dit : « Va te recoucher, et s’il t’appelle, tu diras : “Parle, Seigneur, ton serviteur écoute.” » Samuel alla se recoucher à sa place habituelle. Le Seigneur vint, il se tenait là et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! » Et Samuel répondit : « Parle, ton serviteur écoute. » »

Le Seigneur interpelle le jeune Samuel en prononçant son nom durant la nuit. C’est une belle manière de dire que Dieu parle à l’intime, dans le secret de la nuit. « Je dors, mais mon cœur veille » dit la bien aimée du Cantique (Ct 5,2). Ainsi Samuel. Il pense que c’est Éli qui l’appelle. Il va apprendre de lui à reconnaître qu’il est serviteur du Seigneur.

J’écoute cette parole de l’Écriture. Qu’elle me dispose à écouter le Seigneur.

Deuxième pas : Salomon devient roi à la suite de son père David (1R 3, 7-12)

Salomon, fils de Bethsabée, a reçu la royauté de son père alors qu’il est encore tout jeune homme. Une nuit, le Seigneur lui apparaît en songe et lui demande ce dont il a besoin pour exercer sa royauté. Voici la réponse de Salomon :

« « Seigneur mon Dieu, tu m’as fait roi, moi, ton serviteur, à la place de David, mon père ; or, je suis un tout jeune homme, ne sachant comment se comporter, et me voilà au milieu du peuple que tu as élu. Donne à ton serviteur un cœur plein de jugement pour qu’il sache gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal ; sans cela, comment gouverner ton peuple, qui est si important ? »
Cette demande de Salomon plut au Seigneur, qui lui dit : « Puisque c’est cela que tu as demandé, et non pas de longs jours, ni la richesse, ni la mort de tes ennemis, mais puisque tu as demandé le discernement, l’art d’être attentif et de gouverner, je fais ce que tu as demandé : je te donne un cœur intelligent et sage, tel que personne n’en a eu avant toi et que personne n’en aura après toi. » »

Le jeune Salomon ne demande pas au Seigneur des biens pour lui-même, mais le cœur sage pour accomplir le service qu’il doit rendre en étant roi.

Que puis-je demander au Seigneur pour que ma vie soit un service dans l’état et la situation où je suis ?

Troisième pas : Après la fête, le jeune Jésus reste à Jérusalem (Lc 2, 41…51)

Dans ce récit, saint Luc donne la première parole de Jésus. À douze ans, le jeune Jésus a conscience de sa vocation et de son identité.

« Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume. À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem à l’insu de ses parents. […]
Au bout de trois jours ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi. […] En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. »

Pour Jésus, être chez son Père n’est pas incompatible avec le fait de vivre soumis à ses parents à Nazareth, partageant la condition humaine du plus grand nombre. Lors de son séjour à Jérusalem, il manifeste sa maturité, alors que sa mère ne voit en lui qu’un enfant. Il choisit la soumission à ses parents, le chemin de l’incarnation. Son geste qui ressemble à une rupture, affirme que sa vie est d’être à Dieu, son Père.

Des jeunes peuvent donner des signes qu’ils sont touchés par Dieu et lui répondent. Ils partagent la vie commune de tous. Je me rends attentif à cela pour le garder dans mon cœur. C’est peut-être aussi mon cas, comme ce fut le cas de Marie, quand elle a dit oui !

Daniel Régent sj, directeur du Réseau Mondial de Prière du Pape en France