Trois pas dans la bible
pour contempler Dieu qui nous guide
Daniel Régent sj., et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France Prions pour que les éducateurs soient des témoins crédibles, en enseignant la fraternité plutôt que la compétition et en aidant tout particulièrement les jeunes les plus vulnérables.
Quelle est donc la pédagogie divine dans sa relation à chacun de nous et à son peuple ? Une multitude d’attitudes et de manières de faire se présentent à notre esprit. En voici trois, en forme de suggestion, pour que chacun trouve pour lui-même les manières de faire divines et les passages bibliques qui le rejoignent davantage dans son itinéraire de disciple.
Pas 1. Dieu parle et ouvre des chemins

« Tu peux manger de tous les arbres du jardin » (Gn 2,16).
« Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père pour le pays que je t’indiquerai. Je ferai de toi un grand peuple » (Gn 12, 1-2).
« Je suis le Seigneur, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude » (Ex 20,2).
« Heureux ceux qui ont une âme de pauvre, car le Royaume des Cieux est à eux. » (Mt 5,3).
Plusieurs de ces paroles s’accompagnent d’interdictions. « Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas » (Gn 2,17). « Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi » (Ex 20,3). Le serpent les interprète comme une volonté divine de garder jalousement ses prérogatives et ainsi de brimer l’humanité. Or il faut entendre que l’interdiction est là pour indiquer le chemin ouvert par la parole divine. Une autorisation ou une parole sans limite serait comme de l’eau qui n’est pas recueillie dans une vasque : elle se disperse.
Je fais mémoire des paroles de Dieu, de l’Écriture ou de l’Église qui sont pour moi des repères précieux pour ma vie chrétienne.
Pas 2. Dieu est patient, lent à la colère et plein d’amour

« Mais nos pères s’enorgueillirent, ils raidirent la nuque, ils n’obéirent point à tes ordres (ceux de Dieu). Ils refusèrent d’obéir, oublieux des merveilles que tu avais accomplies pour eux ; ils raidirent la nuque, ils se mirent en tête de retourner en Égypte, à leur esclavage. Mais tu es le Dieu des pardons, plein de pitié et de tendresse, lent à la colère et riche en bonté : tu ne les as pas abandonnés ! » (Néhémie 9,16-17)
Telles sont les paroles prononcées par les Israélites au cours d’une grande célébration lors de la fête des Tentes. L’Église peut les actualiser pour elle-même à chaque moment de son histoire. La confession des péchés est l’occasion de célébrer la miséricorde divine, et de grandir dans le désir de mettre en œuvre ces vertus.
Je peux faire une relecture semblable de ma vie, de ces dernières semaines, dans la perspective de l’action de grâce.
Pas 3. Dieu s’incarne en Jésus, il donne sa vie

« Les scribes des Pharisiens, le voyant manger avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : ‘’Quoi ? Il mange avec les publicains et les pécheurs ?’’ Jésus, qui avait entendu, leur dit : ‘’Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs.’’ » (Mc 2,16-17).
« Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. » (Mc 10,45).
« Je suis venu jeter un feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fût allumé ! Je dois être baptisé d’un baptême, et quelle n’est pas mon angoisse jusqu’à ce qu’il soit consommé ! » (Lc 12,49-50)
Dieu ne s’est pas contenté de parler du haut du ciel, il s’est incarné en son Fils Jésus. Par son être, pas sa manière de vivre, Il nous a donné un exemple afin que nous marchions sur ses traces. Dans sa passion et sa résurrection, il nous a révélé l’amour miséricordieux de Dieu pour tous les hommes.
Quels sont les gestes et la manière de faire de Jésus qui me touchent et inspirent ma vie ?
Daniel Régent sj., et le Réseau Mondial de Prière du Pape