Trois pas dans la bible
pour être d’heureux serviteurs
de la bonne nouvelle
Christian Alessis, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France Prions pour que les mouvements et les groupes ecclésiaux redécouvrent chaque jour leur mission évangélisatrice, en mettant leurs charismes au service des besoins du monde.
« L’Église est semblable à une tente. Les cordages de celle-ci tiennent grâce à de saines tensions ». Ne représente-t-elle pas une belle invitation cette comparaison proposée par l’assemblée synodale européenne de Prague ? Une invitation à ce que les communautés, les mouvements soient, dans leur diversité, participant de la construction de l’Église. Construction dans la solidité (l’unité), avec de saines tensions (le respect de chacun dans la diversité des charismes) et puisque l’image prise est celle d’une tente, l’espoir que ces tensions permettent d’élargir l’espace de ladite tente (la mission, la présence au monde, l’accueil).
Dès les commencements de l’Église, le livre des Actes et les lettres de l’apôtre Paul nous rapportent combien il n’était pas facile de tenir ensemble ces trois dimensions. Pourtant là était la source qui fait que vingt siècles plus tard nous pouvons dire ensemble « Je crois ».
En ce mois de mai, portons dans notre cœur le souci de tous les mouvements et les groupes ecclésiaux. Prions pour que, à la lumière de l’Évangile, dans une Église dialoguante, confiants dans la démarche synodale instituée par le pape François, attentifs aux besoins du monde, ils soient avec leurs charismes, leurs spécificités, d’heureux serviteurs de la Bonne Nouvelle.
1er pas. Une mission évangélisatrice

« [Pierre dit :] ‘’Je commençais à parler, lorsque l’Esprit saint descendit sur eux, tout comme il était descendu sur nous au début. Je me souvins alors de ce que le Seigneur avait dit : « Jean a baptisé dans l’eau, mais vous, vous serez baptisés dans l’Esprit saint ». Ainsi Dieu leur a accordé le même don que celui qu’il nous a fait quand nous avons cru au Seigneur Jésus Christ : qui étais-je pour m’opposer à Dieu ? ‘’ Après avoir entendu ces mots, ils se calmèrent et louèrent Dieu en disant : « C’est donc vrai, Dieu a donné aussi à ceux qui ne sont pas Juifs la possibilité de changer et de recevoir la vraie vie.’ » Actes 11, 15-18 (Traduction La Bible en français courant)
C’est aux frères restés à Jérusalem, à l’Église naissante, critique vis-à-vis de la nouveauté (l’accueil des non circoncis), que Pierre rapporte les fruits de sa mission. C’est grâce au souvenir qu’il a des paroles du Christ, on pourrait dire grâce à la relecture de son vécu avec le Christ, qu’il se rend capable de reconnaitre et d’accueillir la présence de l’Esprit et de laisser sa volonté pour accomplir celle de Dieu.
Et pour moi aujourd’hui qu’en est-il de ma capacité à accueillir et à me laisser bousculer par cet Esprit qui fait toute chose nouvelle ? Quelle louange monte en moi devant les fruits de l’Esprit ?
Je prends le temps de confier au Seigneur toutes les communautés, tous les mouvements qui, dans notre Église, permettent que dans la lumière et la fougue de l’Esprit, l’Évangile soit porté vers tous les êtres humains, tels qu’ils sont aujourd’hui avec leurs besoins et leurs craintes.
2e pas . Des charismes particuliers, au service de tous

« Quand l’un de vous déclare : ‘J’appartiens à Paul !’ Et un autre : ‘J’appartiens à Apollos !’, n’agissez-vous pas comme n’importe quel être humain ? Au fond, qui est Apollos ? Et qui est Paul ? Nous sommes simplement au service de Dieu, par lequel vous avez été amenés à croire. Chacun de nous accomplit le devoir que le Seigneur lui a confié : j’ai mis la plante en terre, Apollos l’a arrosée, mais c’est Dieu qui l’a fait croître. Ainsi, celui qui plante et celui qui arrose sont sans importance : seul Dieu compte, lui qui fait croître la plante. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux ; Dieu accordera à chacun sa récompense selon son propre travail. Car nous sommes des collaborateurs de Dieu et vous êtes le champ de Dieu. » 1 Corinthiens 3, 4-9 (Traduction La Bible en français courant)
C’est grâce à des groupes, à des communautés, à des femmes et des hommes qui sont entrés dans notre histoire que notre foi a pu prendre racine. Chacun, avec ses talents propres, avec le charisme particulier de sa communauté d’appartenance, a accepté de partager, de donner quelque chose de lui-même ; a accepté de prendre part à l’œuvre de Dieu. Ainsi a pu grandir le croyant que chacun de nous est aujourd’hui. Il en était déjà de même aux premiers temps de l’Église ; l’unité était déjà à bâtir, la diversité était déjà féconde.
Et pour moi aujourd’hui quels sont les talents que je me reconnais et qu’on me reconnait ? Par quel engagement communautaire sont-ils nourris ? Comment est-ce que je les mets, dans et avec ma communauté, au service de Dieu, de l’Église, des femmes et des hommes de ce temps ?
Je peux confier au Seigneur ceux qui m’ont fait grandir dans la foi, leurs mouvements, leurs communautés : que ces communautés permettent à chacun de découvrir et faire grandir ses talents et de les mettre au service de tous pour « une gloire de Dieu toujours plus grande »
3e pas. Pour les besoins du monde

« Je ne prie pas seulement pour eux, mais aussi pour ceux qui croirons en moi grâce à leur message. Je prie pour que tous soient un. Père, qu’ils soient unis à nous, comme toi tu es uni à moi et moi à toi. Qu’ils soient un pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes un. Je vis en eux, tu vis en moi ; c’est ainsi qu’ils deviendront parfaitement un, afin que le monde reconnaisse que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. » Jean 17, 20-23
Elle semble simple dans ce passage de saint Jean la mission qui nous est confiée. Unis au Christ, unis au Père comme des fils, c’est en étant unis les uns aux autres que nous avons à être les témoins de l’amour que Dieu a pour chaque homme.
Et moi aujourd’hui comment est-ce que je ressens l’amour que Dieu a pour moi ? Comment est-ce que ma communauté, et moi au milieu d’elle, portons-nous témoignage de cet amour dans un monde qui en a tant besoin ?
Je peux présenter au Seigneur l’amour que je suis capable de donner, l’amour dont j’ai besoin et l’amour que je ne suis pas capable, que ma communauté n’est pas capable de transmettre au monde.
Je peux lui demander son aide afin de témoigner au mieux de cet amour qui permet au monde de découvrir son visage.
Christian Alessis, Réseau Mondial de Prière du Pape