Former les jeunes africains et leur permettre de se mettre debout en travaillant et ainsi faire vivre leur famille, tel est le beau projet mis en place en Côte d’Ivoire. Il répond au défi pour lequel nous prions tout au long de ce mois : « Pour que les jeunes du continent africain aient accès à l’éducation et au travail dans leur propre pays. »

Tshanféto, qui signifie « jeune » “Lève toi” en une langue ivoirienne , a pour ambition de donner les moyens à des jeunes de trouver une place digne dans la société, tout en contribuant à un meilleur bien-être de ceux qui les entourent. Sous la tutelle de la Communauté du Sacré Cœur de Jésus de Bétharram, la Ferme Tshanfeto a été fondée en 2000 dans la commune de Yopougon, en bordure de la sous-préfecture de Songon à 17 km d’Abidjan en Côte d’Ivoire.

La formation donnée dure une année et l’objectif principal est de rendre autonomes des  jeunes déscolarisés en leur présentant la noblesse de l’agriculture et de faciliter leur insertion socioprofessionnelle. Elle comporte plusieurs domaines d’apprentissage, dont la formation pratique de 9 mois avec la production végétale et animale (pour la commercialisation), le montage de projets agricoles (comptabilité et gestion) et la formation humaine (découverte des potentialités de chacun). La formation pédagogique est centrée sur la mise en pratique tout au long de la scolarité pour faciliter l’assimilation des notions étudiées et l’insertion socioprofessionnelle.

Chaque année, une cinquantaine de stagiaires constitue la promotion. Le tutorat et le suivi mensuel des stagiaires assurent un accompagnement de proximité pour donner toutes leurs chances aux stagiaires de réussir la formation. Ainsi, cette formation dispensée à Tshanfeto aide ces jeunes à se perfectionner aux techniques d’élevage et de maraichage pour améliorer leur production et au-delà leur vie.

Cette formation répond aux besoins de développement en compétences agri/agro de Côte d’Ivoire mais aussi de l’Afrique de l’ouest et centrale ;  aux besoins de la part des entreprises du secteur, en pénurie de main d’œuvre qualifiée mais aussi pour former un projet entrepreneurial individuel. Elle permet également à chaque stagiaire de croire en lui pour changer son entourage en vivant des fruits et du travail de ses mains.

Le but final est d’amener ces jeunes à aimer leur pays et y rester pour son développement. Nous essayons de les motiver afin qu’ils se sentent heureux de pratiquer le métier de l’agriculture chez eux, avec joie. Et ainsi ils ne seront pas tentés de vouloir traverser la Méditerranée pour venir en Europe. Nous sommes heureux de savoir que ces jeunes qui sortent de notre Ferme Tshanféto font la fierté de leur famille et de leurs localités. Ensemble nous pouvons changer le monde.

Père Vincent de Paul WOROU,
Religieux du Sacré Cœur  de Jésus de Bétharram

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