Violence et mensonge, paix et vérité
Claude Rochette, et le Réseau Mondial de Prière du Pape en France
« Prions pour une plus grande diffusion d’une culture de la non-violence, qui signifie un recours moindre aux armes de la part des États comme des citoyens. »
Dans l’encyclique Centesimus Annus en 1991, le pape Jean Paul II écrivait : « Apparemment, l’ordre européen issu de la Seconde Guerre Mondiale et consacré par les Accords de Yalta ne pouvait être ébranlé que par une autre guerre. Et pourtant, il s’est trouvé dépassé par l’action non violente d’hommes qui, alors qu’ils avaient toujours refusé de céder au pouvoir de la force, ont su trouver dans chaque cas la manière efficace de rendre témoignage à la vérité. Cela a désarmé l’adversaire, car la violence a toujours besoin de se légitimer par le mensonge, de se donner l’air, même si c’est faux, de défendre un droit ou de répondre à une menace d’autrui […] Puissent les hommes apprendre à lutter sans violence pour la justice, en renonçant à la lutte des classes dans les controverses internes et à la guerre dans les controverses internationales ! »
Au paragraphe 46 de cette même encyclique, il poursuit : « Mais la liberté n’est pleinement mise en valeur que par l’accueil de la vérité : en un monde sans vérité, la liberté perd sa consistance et l’homme est soumis à la violence des passions et à des conditionnements apparents ou occultes. Le chrétien vit la liberté (cf. Jn 8, 31-32) et il se met au service de la liberté. »
Le pape François cite Benoît XVI dans son message pour la célébration de la 50e journée mondiale de la paix le 1er janvier 2017 :
« Être aujourd’hui de vrais disciples de Jésus signifie adhérer également à sa proposition de non-violence. Comme l’a affirmé mon prédécesseur Benoît XVI, ‘’elle est réaliste, car elle tient compte du fait que dans le monde il règne trop de violence, trop d’injustice, et que par conséquent, on ne peut surmonter cette situation qu’en lui opposant un supplément d’amour, un supplément de bonté. Ce supplément vient de Dieu’’ (Angélus du 18 février 2007). Et il ajoutait avec une grande force : ‘’Pour les chrétiens, la non-violence n’est pas un simple comportement tactique, mais bien une manière d’être de la personne, l’attitude de celui qui est tellement convaincu de l’amour de Dieu et de sa puissance, qu’il n’a pas peur d’affronter le mal avec les seules armes de l’amour et de la vérité. L’amour de l’ennemi constitue le noyau de la ‘révolution chrétienne’. »
Et dans son message pour la 53e journée mondiale de la paix en 2020, le pape François revient sur le lien entre paix vérité et justice.
« Le désir de paix est profondément inscrit dans le cœur de l’homme et nous ne devons nous résigner à rien de moins que cela. […] Le processus de paix est donc un engagement qui dure dans le temps. C’est un travail patient de recherche de la vérité et de la justice qui honore la mémoire des victimes et qui ouvre, pas à pas, à une espérance commune plus forte que la vengeance. […] Le monde n’a pas besoin de paroles creuses mais de témoins convaincus, d’artisans de paix ouverts au dialogue sans exclusions ni manipulations. »
Claude Rochette, Réseau Mondial de Prière du Pape France